mardi 14 juillet 2015

GÉNÉRAL LECLERC (B6768)


Type : Cotre à corne  ou sloup.
Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne et un flèche ; un foc sur bout-dehors, une trinquette


Matériaux : coque  en bois ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1948 au Fret (Finistère, rade de Brest, presqu'île de Crozon), au chantier Auguste Tertu.
Autres noms  : aucun
Utilisation initiale :  bateau de pêche (coquillier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Plougastel-Daoulas (port de Tinduff)
Dernière utilisation connue : Voilier associatif de promenade.
 
Signification du nom : Général Leclerc : ce général est un des principaux artisans de la Libération de la France en 1944, à la tête de la 2ème Division Blindée. Il est né Philippe de Hautecloque, en 1902, et a ajouté son nom de guerre, Leclerc à la fin de la guerre. Après avoir rejoint le général De Gaulle, dont il était un des plus proches collaborateurs, il a mené diverses actions, notamment en Afrique, pendant l'occupation allemande. A la tête de sa division blindée, il a débarqué sur la côte du département de la Manche, puis à l'offensive décisive du général Patton. Il a eu un rôle décisif dans la libération de Paris et reçu la reddition du général Von Choltitz. après avoir encore joué un rôle important dans la défaite japonaise, il est mort dans un accident d'avion (ou un attentat) en 1947. C'est donc peu après son décès que le bateau a été nommé ainsi : il a été par la suite nommé Maréchal à titre posthume.

Longueur hors-tout : m
Longueur de la coque : 11,4 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 4,05 m
Tirant d'eau maximal : 1,9 m
Tirant d'air :  m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure :  78 m² 

État : restauré, bien entretenu
Avant : étrave  faiblement inclinée ;  bout-dehors.
Arrière : à tableau incliné ;  barre franche.
Coque : noir, lisse bleue, intérieur bleu ; immatriculation B 6768 (numéro d'origine), en blanc, à l'avant sur chaque bord.


Superstructures : rouf ; bateau ponté.

      Général Lelerc est un ancien coquillier de la rade de Brest, utilisé aussi comme goémonier et comme sablier. Rapidement équipé d'un moteur auxiliaire, il a fini par naviguer au moteur seulement, et a été désarmé en 1973. Devenu bateau de plaisance, plus ou moins bien entretenu, il a été restauré à la fin des années 1980, puis, à nouveau régulièrement entretenu. Mais il commençait à être fatigué, et vient à nouveau d'être restauré aux chantiers du Guip et remis à l'eau mi-juillet 2015.
    Il appartient à l'association Lenn Vor (de lenn =lac, plan d'eau et vor =mer ; nom breton de la rade) de Plougastel et navigue surtout en rade de Brest. Il participe à différents rassemblements de voiliers en Bretagne et peut embarquer 10 personnes Il est classé monument historique.
     Il reste encore, en rade de Brest, 5 anciens coquilliers, qui naviguent à la plaisance. C'est un des type de voiliers traditionnels français dont il subsiste le plus d'exemplaires, mais il en a existé plus de 200 !   
     On peut confondre le Général Leclerc avec la Bergère de Domrémy, mais celle-ci est un peu plus petite et n'a pas de bout-dehors et porte donc une trinquette mais pas de foc. De près, l'immatriculation lève l'ambiguïté (la Bergère est immatriculée BR 5929)

vendredi 3 juillet 2015

CORBEAU DES MERS (Au 1684)


Type : Cotre à corne (ou Sloup)


Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1931
Autres noms  : aucun.
Utilisation initiale : bateau de pêche (langoustier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Vannes
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : Corbeau des mers : C'est le surnom donné au cormoran. 

Longueur hors-tout :  14 m
Longueur de la coque : 11,5 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale :  4 m
Tirant d'eau maximal : 2 m
Tirant d'air :  m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 100  m² 

État : En attente de restauration.
Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors. Immatriculation en blanc sur fond bleu : Au 1684.

Arrière : voûte et tableau incliné ; barre franche.
Coque : blanche et noire, pavois noir

Superstructures : discrètes.
  
    Le Corbeau des mers est un ancien langoustier de l'île de Sein,  célèbre pour avoir été un des premiers bateaux à avoir rejoint les Forces Françaises Libres du  général De Gaulle  en Angleterre : il avait quitté son île le 26 juin 1940, avec 26 personnes à bord, pour rejoindre la Cornouailles britannique.
     Le bateau a été découvert, à l'abandon dans le port du légué à Saint-Brieuc, par le colonel Rémy, en 1981. Il a alors été restauré par le chantier du Guip. Classé monument historique depuis 1991, il est attaché au musée de la résistance de Saint--Marcel (qui se trouve entre Vannes et Ploërmel). Le cotre est habituellement amarré, quand il n'est pas en croisière, à l'extrémité du bassin à flot de Vannes, en plein centre ville depuis avril 1998. Il était pour l'occasion commandé par Éric Tabarly. Une des dernières navigations du célèbre navigateur, mort en juin de la même année après être tombé à l'eau depuis son Pen Duick.
     Le Corbeau des mers navigue souvent dans le Golfe du Morbihan, qui comprend les quartiers maritimes de Vannes (Va) et d'Auray (Ay). Aussi ne  faut-il  pas confondre son immatriculation  (Au 1684) avec Ay : Au est l'initiale du quartier d'Audierne, dont dépend l'ile de Sein. C'est l'immatriculation d'origine du bateau.
       Il a été géré par une association qui organisait des sorties à but éducatif. Aujourd'hui, c'est la Compagnie des îles (compagnie maritime assurant la desserte des îles morbihannaises) qui le fait naviguer. En juin 2010, il a refait, en croisière, le voyage qui l'avait mené de Sein à Newlyn près de Penzance, en juin 1940. Au retour, il a participé aux fêtes de Douarnenez. En 2011 il était présent, comme à chaque édition, à la Semaine du Golfe du Morbihan.    
      Le cotre devait à nouveau traverser la Manche en 2015 pour commémorer les 75 ans de sa célèbre traversée de juin 1940, mais apparemment la restauration n'est pas terminée. Fidèle participant  de la semaine du Golfe du Morbihan, il a passé l'édition 2015 à son poste d'amarrage de Vannes. En 2016, il est en restauration au chantier Tanguy de Douarnenez et devrait être présent aux fêtes de Brest et de Douarnenez. Cependant, début mai, il reste encore beaucoup de travail à faire. Voici une image envoyée par François Berland su facebook, le 8 mai 2016