dimanche 9 septembre 2018

FRE-PAT (LR 27707)

Type : Cotre ou Sloup

Gréement : Mât en une seule  partie ; Grand-voile à corne marron. Foc blanc sur bout-dehors.
 
Matériaux : coque  et pont en bois  ; mât en bois.
Date et lieu de lancement : 1942  aux Sables d'Olonne. 
Utilisation initiale : bateau de pêche (chalutier, coquillier)
Autres noms : ?
Dernière nationalité connue : française
Port d'attache : Nieul sur mer (Charente maritime), port du Plomb, au nord de la Rochelle.
Utilisation : Voilier de promenade
 
Signification du nom : Fre-Pat : ? sans doute les initiales de 2 prénoms...
Longueur hors-tout :  m
Longueur de la coque : 6 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 2,25 m
Tirant d'eau maximal : 1 m
Tirant d'air : m
Déplacement :  3,5 t.
Surface maxi de voilure :  m² 

État : restauré, bien entretenu
Avant : étrave  peu inclinée ; bout-dehors
Arrière : tableau incliné.
Coque : blanche et verte, pavois vert, liston jaune
Superstructures : aucune, bateau creux.

    Fre-Pat  est un canot construit en 1942 pour la petite pêche au chalut et le dragage des pétoncles. il a été restauré par une association du port du Plomb. En mauvais état il y a quelques années, il a été joliment restauré, et solidement aussi puisqu'il a résisté à la tempête Xynthia, qui a dévasté la côte de la région en février 2010. Il propose des sorties payantes dans les environs de La Rochelle et participe aux rassemblements dans la région (notamment lors des sorties de L'Hermione). Frepat a coulé, heureusement sans pertes humaines, lors d'une sortie le 19 juillet 2018 par mer agitée : après une importante entrée d'eau à cause d'une vague, une deuxième vague a achevé de remplir le bateau...il a finalement été retrouvé, et renfloué  début septembre. En avril 2018, il est désormais à nouveau en état de naviguer : voir ici

mardi 28 août 2018

PRESVIATA POKROVA.


Type : Bateau à voiles carrées et à rames (Chajka, ou tchaïka ukrainienne). 
Presviata Pokrova près des tas de Pois (parade Brest-Douarnenez 2000)


Gréement : Un seul mât, une voile carrée à l'origine ; actuellement une voile à corne ou bermudienne ? la photo ci-dessus montre la présence d'un gui mais ce gréement est peut-être provisoire... Un foc.
Matériaux : coque  en bois  ; mât en bois.
Date et lieu de lancement : 1992 à Lviv, en Ukraine
Autres noms  : ?
Utilisation initiale : bateau de "plaisance", reconstitution historique.
Dernière nationalité connue : ukrainienne
Port d'attache : Lviv, Ukraine. Basée aujourd'hui à Pont-Aven dans le Finistère sud.
Utilisation : Réplique historique participant aux rassemblements de voiliers traditionnels
Signification du nom : Presviata Pokrova signifie protection de la Bienheureuse ;  tchaïka signifie mouette, sans doute en raison de l'aspect fin et de la maniabilité de ce type de bateau.
     
Longueur hors-tout :  20 m
Longueur de la coque :  m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 3,6 m
Tirant d'eau maximal :  m
Tirant d'air :  m
Déplacement :   t.
Surface maxi de voilure :  m² 

État : correct.
Avant :étrave élancée, prolongée par une tête de taureau.
Presviata Pokova à Douarnnez en 2000
Presviata Pokrova à Auray en 2010

Arrière : pointu, élancé ; barre franche

 
Coque : bois ; bande décorée.


Superstructures : aucune ; non ponté, bancs de nage.

   Presviata Pokrova est une réplique de bateau de guerre ukrainien qui combattait les Turcs en mer Noire aux XVIème  et XVIIème siècles. Aujourd'hui motorisée, elle peut être mue par 22 rameurs. Son premier voyage Ukraine - France avait été fait à la voile et à la rame. En 4 mois, elle a atteint la Bretagne, en passant par le canal du Midi. En 1993, elle a été équipée de son premier moteur (à St-Tropez). Elle a réalisé en tout 2 tours de l'Europe : Turquie, Grèce, Italie, côte d'Azur, Baltique, en vendant T-shirts et souvenirs pour assurer leur subsistance. Mais les problèmes entre l'Ukraine et la Russie puis la guerre ont évidemment troublé ses navigations, qui se sont arrêtées en Bretagne, où l'équipage permanent de 6 hommes s'est forgé des amitiés durables.
   La galère a fréquenté les rassemblements de voiliers traditionnels, notamment en Bretagne, sur les photos ci-dessus, le bateau avait hiverné au port d'Auray-St Goustan, dans le Morbihan et avait fêté le vingtième anniversaire de l'indépendance ukrainienne en 2009 dans cette ville. Depuis quelques années elle était à Pont-Aven et ne naviguait plus ; durant l'hiver 2015-2016, elle a coulé à cause de l'accumulation d'eau (problèmes de pompes)  et sa destruction  a été demandée par les autorités. Mise à l'abri dans un chantier de Pont-Aven, elle a été d'abord partiellement restaurée, mais insuffisamment pour pouvoir naviguer et participer aux fêtes de Brest et de Douarnenez. Les Ukrainiens ayant d'autres problèmes dans leur pays ont fait des allers et retours en Bretagne, et l'association "La Belle Angèle" de Pont-Aven les a aidés. Le bateau a été mis au sec et une restauration complète a eu lieu jusqu'en 2018. Remis à l'eau au printemps, il a été effectué sa première navigation sur l'Aven, fin août lors de la fête de La Belle Angèle, le chasse-marée de la ville qui avait fait naufrage  un an auparavant. L'association a gardé ce nom et son principal voilier est maintenant le Minahouet. Arès avoir été amarrée sur la rive gauche de l'Aulne, aux environs de Port-Launay (Finistère), La tchaïka attend maintenant des jours meilleurs pour leurs propriétaires ukrainiens, qui ont des préoccupations bien plus graves en 2022 que l'état de leur bateau.  Souhaitons  que leur pays retrouve la paix au plus vite !



Presviata Pokrova lors de sa1ère sortie après restauration (25 août 2018)

Ici, une vidéo trouvée sur Youtube, avec des images du bateau dans les années 1990.
 Vous pouvez aussi consulter la page facebook du bateau, et vous y abonner si cela vous intéresse.

vendredi 6 juillet 2018

KROG E BARZ (VA 79879)

Type : Sloup ou cotre à corne 
 
 
Semaine du Golfe 2023

Semaine du Golfe 2019, devant Port-Navalo

Semaine du Golfe 2017

 
Semaine du Golfe 2003



Temps-fête Douarnenez 
 
Gréement : mât en 1 seule  partie (à  pible) ;  une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1991, à Loguivy de la Mer, près de Paimpol, dans les Côtes d'Armor.
Autres noms  : aucun 
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un bateau de pêche de 1910 (langoustier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Port-Navalo (Morbihan)
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

 Signification du nom : Krog e Barz : c'est une locution bretonne, qui se traduit par "croche dedans". Une action qui doit être efficace quand on veut remonter les filières de casiers.
  
Longueur hors-tout :  22,5 m
Longueur de la coque : 14,6 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 4,6 m
Tirant d'eau maximal : 2,5 m
Tirant d'air : 18 m
Déplacement : 25 t.
Surface maxi de voilure : 220  m² 

État : récent, entretenu régulièrement
Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors.

 
 
Arrière : voûte élancée, dite "en cul de poule".
Coque : blanche ; pavois vert foncé ; naguère, elle était blanche avec un liston arc-en-ciel.

Superstructures : très discrètes : clairevoie, descentes..
     Krog e Barz est une réplique de caseyeur (de 1910) de Loguivy de la mer. Il  a été construit entre 1988 et 1992 par Xavier Buhot-Launay, sur un terre-plein du port de Loguivy  ; ce petit port, sur la rive droite de l'embouchure du Trieux, en face de Bréhat,  a été rendu célèbre par une belle chanson de François Budet, qui nous conte les vieux bateaux à voiles et les vieux marins.  Il y a eu jusqu'à plus de 100 bateaux, dont une quarantaine de  bocqs langoustiers dans ce petit port qui, aujourd'hui, n'est utilisé que par quelques bateaux (surtout des caseyeurs, comme autrefois).
      Le bateau qui a servi de modèle pêchait surtout la langouste, en Manche, dans les parages des îles Scilly et également autour des îles bretonnes, d'Ouessant à Belle-Île, voire jusqu'au Portugal. Cette activité a surtout existé jusqu'à la deuxième guerre mondiales. Plus tard, les grands langoustiers sont allés chercher les langoustes plus loin, sur les côtes du Portugal, du Maroc et de Mauritanie. Ils avaient Camaret comme principal port d'attache. Une réplique de langoustier à voiles a été construite il y aune vingtaine d'années : c'est la très connue Belle Étoile .
      Krog e Barz a déjà traversé l'Atlantique. Toujours immatriculé à Paimpol, le cotre est aujourd'hui basé à Port-Navalo, à l'entrée du golfe du Morbihan. Xavier Buhot-Launay l'a vendu en 2008 à Jérôme et Marc Suillerot, qui ont continué la même activité avec enthousiasme ; ils proposaient des sorties à la journée (18 passagers, en plus du patron et d'un marin) dans le golfe du Morbihan, en baie de Quiberon et vers les îles (Houat, Hoedic, éventuellement Belle-Île). Le cotre participe à des rassemblements de voiliers traditionnels. Comme à chaque édition, il était évidemment à la semaine du golfe du Morbihan 2011, sur son "terrain de jeu" habituel. Nous avons eu la chance d'y embarquer, pour une super balade à l'île d'Houat : déjà rapide par petit temps, il devient très performant et sportif dans la brise, laissant derrière  la plupart des voiliers traditionnels de sa catégorie ; l'ambiance à bord est également des plus sympas : un voilier à recommander ! il était présent aux semaines du Golfe 2013, 2015 et 2015, à Douarnenez pour temps-fête 2014 et aux fêtes maritimes finistériennes de 2016. A l'automne 2017, un jeune marin s'est vu confier le commandement du bateau : Alan Saulnier. Il l'a acheté, l'a restauré en 2018 et le fait naviguer, avec son second Alan Yaouank, dans le Golfe du Morbihan et le Mor Bras (entre la côte, Hoedic, Houat et Belle-Ile) pendant la belle saison. Il participe toujours aux principaux rassemblemnts nautiques.
 

lundi 18 juin 2018

ALCYON HM 01)

Type : Cotre à corne (anciennement houari)
 
Alcyon en régate (configuration houari, en 2014 




Alcyon avec son 1er gréement houari 

Alcyon avec son nouveau gréement à corne

Gréement : 1 mât en 1 seule  partie ; une grand-voile à corne presque verticale (houari), ci-dessous ; un foc à enrouleur ; plus récemment mât plus haut et vertical ; vergue moins apiquée, permettant de gréer un flèche. (ci-dessus)
Alcyon avec son premier gréement, houari ; GV ferlée


Matériaux : coque et  pont en bois (coque en red cedar) , espars en bois (épicéa du Jura) 
Date et lieu de lancement : 2013 à Marseille, par le chantier Scotto  ; dessiné par Gilles Vaton d'après des photos du bateau original, construit en 1871 au chantier marseillais Audibert.

Autres noms  : aucun
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue : française
Port d'attache : Marseille.
Utilisation : Voilier de promenade et de régate privé.
 
Signification du nom : Alcyon est le nom donné par les Grecs anciens à un oiseau légendaire, porteur de paix, qui construisait son nid sur la mer, mais uniquement sur une mer calme. On l'assimile à différents oiseaux, dont aucun ne construit en fait son nid sur l'eau (sauf, parfois, le cygne ; ce dernier le représente d'ailleurs en héraldique). Les autres sont le martin-pêcheur, la mouette, l'hirondelle de mer, le pétrel, etc... 
   Plusieurs navires de guerre ont porté ce nom, et actuellement un remorqueur de haute mer s'appelle ainsi. 

Longueur hors-tout :  13,2 m (auparavant 21,5 m)
Longueur de la coque : 9,4 m
Longueur à la flottaison : 8 m 
Largeur maximale :  3,6 m
Tirant d'eau maximal : 1,8 m
Tirant d'air :  10,6 m (gréement à corne)
Déplacement : 4,5 t.
Surface maxi de voilure : 110 m² (auparavant 150 m²)

État : neuf
Avant : étrave verticale ; autrefois très long bout-dehors, pivotant pour être redressé lors des  manœuvres portuaires. actuellement nettement plus court.
Arrière : voûte très élancée, arrondie ; pas de bout-dehors, mais le gui dépasse très largement l'arrière ; barre franche.
Le pont, large et dégagé, d'Alcyon

Coque : blanche, liston verni

Superstructures :  long rouf bas, vernis avec 2 hublots sur chaque bord.

   Alcyon a été construit à Marseille et baptisé le 17 avril 2013 ; il s'inspire largement d'un yacht de régate, également construit à Marseille en 1871, qui gagnait toutes les régates auxquelles il participait. A l'époque, les courses de houaris marseillais étaient annulées si le vent dépassait 12 nœuds, et pourtant les chavirages n'étaient pas rares ; les équipages embarquaient des sacs de sable qu'il fallait "matosser" (changer de côté, lors des virements de bord) comme sur les sandbaggers américains : voir Ten Years After). Mais Alcyon dispose de plusieurs améliorations, comme le cockpit autovideur ; la grand-voile possède 2 ris et le foc peut être remplacé par un autre, plus petit et amuré sur un bout-dehors plus court (gare aux vagues, avec celui de 7 mètres). des voiles plus "discrètes" sont prévues pour le convoyage dans la brise. Le mât est relativement court, mais la corne houari le rallonge considérablement (la forme générale de la voilure rappelle une voilure bermudienne, avec la grand-voile triangulaire).
La silhouette caractéristique d'Alcyon
     La voilure avait des proportions inhabituelles, plus longue que haute à l'inverse de ce qu'on voit généralement (aussi bien sur les voiliers à corne que sur les voiliers bermudiens). Le gréement houari a maintenant été remplacé par un gréement à corne plus classique, permettant de porter un flèche. Les voiles ont été créées par le maître-voilier italien Bepe Zaoli, propriétaire du yacht Bona Fide.
  Les yachts houaris de l'époque on totalement disparu et il ne restait même pas de plans lorsque la décision de construire une réplique d'Alcyon  a été décidée ; mais des photos et des peintures d'époque  ont permis de réaliser une réplique fidèle  (les peintres, notamment les impressionnistes, étaient souvent amateurs de voiliers et parfois des constructeurs, comme Gustave Caillebotte.)
   Alcyon a participé pour la première fois en 2014  aux régates en Méditerranée (Monaco, Cannes, St Tropez, et bien sûr, Marseille). En 2018, la grand-voile porte le numéro HM 01.

 Le Chasse-Marée a consacré un article à Alcyon dans son numéro 261 d'août 2014. Vous y trouverez davantage de renseignements sur cet étonnant voilier et sur ces ancêtres de la 2 ème moitié du XIXème siècle.