jeudi 3 septembre 2015

SEIZH AVEL

Type : Cotre à corne (houari). 






Gréement : Mât en 1 seule partie (à pible) ; Grand- voile à blanche ; un foc blanc et une trinquette  marron.
 
Matériaux : coque  et pont en bois  ; mât en bois.
Date et lieu de lancement : 1949 à Carantec (chantier Mevel)
Autres noms  : St Pol, Scavic, Iris, Morgane
Utilisation initiale : voilier de plaisance
Dernière nationalité connue : française.
Port d'attache :Doëlan (Finistère sud)
Utilisation : Voilier de croisière et de promenade  privé.
Signification du nom : Seizh Awel :Seizh, en breton, signifie sept ; awel veut dire vent (en breton cornouaillais ; en Bretagne nord, on écrit avel) et se pronoce aël.
Longueur de la coque : 5,5 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 2 m
Tirant d'eau maximal : 1 m
Tirant d'air :  7,5 m
Déplacement :  10 t.
Surface maxi de voilure :  65 m² 

État :  restauré, en bon état
Avant : étrave  convexe ; petit bout-dehors. 

Arrière : tableau vertical ; barre franche.
Coque : bleu tirant sur le vert


Superstructures : rouf bas, avec un hublot sur chaque bord.

  Seizh Awel  est un petit cotre de Carantec, gréé avec une corne près apiquée (houari). Il a été construit en 1949 pour un plaisancier de Saint-Briac. Son port d'attache est Doëlan ; Un quasi sister-ship est basé à Tinduff, en Plougastel-Daoulas.

mardi 14 juillet 2015

GÉNÉRAL LECLERC (B6768)


Type : Cotre à corne  ou sloup.
Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne et un flèche ; un foc sur bout-dehors, une trinquette


Matériaux : coque  en bois ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1948 au Fret (Finistère, rade de Brest, presqu'île de Crozon), au chantier Auguste Tertu.
Autres noms  : aucun
Utilisation initiale :  bateau de pêche (coquillier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Plougastel-Daoulas (port de Tinduff)
Dernière utilisation connue : Voilier associatif de promenade.
 
Signification du nom : Général Leclerc : ce général est un des principaux artisans de la Libération de la France en 1944, à la tête de la 2ème Division Blindée. Il est né Philippe de Hautecloque, en 1902, et a ajouté son nom de guerre, Leclerc à la fin de la guerre. Après avoir rejoint le général De Gaulle, dont il était un des plus proches collaborateurs, il a mené diverses actions, notamment en Afrique, pendant l'occupation allemande. A la tête de sa division blindée, il a débarqué sur la côte du département de la Manche, puis à l'offensive décisive du général Patton. Il a eu un rôle décisif dans la libération de Paris et reçu la reddition du général Von Choltitz. après avoir encore joué un rôle important dans la défaite japonaise, il est mort dans un accident d'avion (ou un attentat) en 1947. C'est donc peu après son décès que le bateau a été nommé ainsi : il a été par la suite nommé Maréchal à titre posthume.

Longueur hors-tout : m
Longueur de la coque : 11,4 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 4,05 m
Tirant d'eau maximal : 1,9 m
Tirant d'air :  m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure :  78 m² 

État : restauré, bien entretenu
Avant : étrave  faiblement inclinée ;  bout-dehors.
Arrière : à tableau incliné ;  barre franche.
Coque : noir, lisse bleue, intérieur bleu ; immatriculation B 6768 (numéro d'origine), en blanc, à l'avant sur chaque bord.


Superstructures : rouf ; bateau ponté.

      Général Lelerc est un ancien coquillier de la rade de Brest, utilisé aussi comme goémonier et comme sablier. Rapidement équipé d'un moteur auxiliaire, il a fini par naviguer au moteur seulement, et a été désarmé en 1973. Devenu bateau de plaisance, plus ou moins bien entretenu, il a été restauré à la fin des années 1980, puis, à nouveau régulièrement entretenu. Mais il commençait à être fatigué, et vient à nouveau d'être restauré aux chantiers du Guip et remis à l'eau mi-juillet 2015.
    Il appartient à l'association Lenn Vor (de lenn =lac, plan d'eau et vor =mer ; nom breton de la rade) de Plougastel et navigue surtout en rade de Brest. Il participe à différents rassemblements de voiliers en Bretagne et peut embarquer 10 personnes Il est classé monument historique.
     Il reste encore, en rade de Brest, 5 anciens coquilliers, qui naviguent à la plaisance. C'est un des type de voiliers traditionnels français dont il subsiste le plus d'exemplaires, mais il en a existé plus de 200 !   
     On peut confondre le Général Leclerc avec la Bergère de Domrémy, mais celle-ci est un peu plus petite et n'a pas de bout-dehors et porte donc une trinquette mais pas de foc. De près, l'immatriculation lève l'ambiguïté (la Bergère est immatriculée BR 5929)

vendredi 3 juillet 2015

CORBEAU DES MERS (Au 1684)


Type : Cotre à corne (ou Sloup)


Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1931
Autres noms  : aucun.
Utilisation initiale : bateau de pêche (langoustier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Vannes
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : Corbeau des mers : C'est le surnom donné au cormoran. 

Longueur hors-tout :  14 m
Longueur de la coque : 11,5 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale :  4 m
Tirant d'eau maximal : 2 m
Tirant d'air :  m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 100  m² 

État : En attente de restauration.
Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors. Immatriculation en blanc sur fond bleu : Au 1684.

Arrière : voûte et tableau incliné ; barre franche.
Coque : blanche et noire, pavois noir

Superstructures : discrètes.
  
    Le Corbeau des mers est un ancien langoustier de l'île de Sein,  célèbre pour avoir été un des premiers bateaux à avoir rejoint les Forces Françaises Libres du  général De Gaulle  en Angleterre : il avait quitté son île le 26 juin 1940, avec 26 personnes à bord, pour rejoindre la Cornouailles britannique.
     Le bateau a été découvert, à l'abandon dans le port du légué à Saint-Brieuc, par le colonel Rémy, en 1981. Il a alors été restauré par le chantier du Guip. Classé monument historique depuis 1991, il est attaché au musée de la résistance de Saint--Marcel (qui se trouve entre Vannes et Ploërmel). Le cotre est habituellement amarré, quand il n'est pas en croisière, à l'extrémité du bassin à flot de Vannes, en plein centre ville depuis avril 1998. Il était pour l'occasion commandé par Éric Tabarly. Une des dernières navigations du célèbre navigateur, mort en juin de la même année après être tombé à l'eau depuis son Pen Duick.
     Le Corbeau des mers navigue souvent dans le Golfe du Morbihan, qui comprend les quartiers maritimes de Vannes (Va) et d'Auray (Ay). Aussi ne  faut-il  pas confondre son immatriculation  (Au 1684) avec Ay : Au est l'initiale du quartier d'Audierne, dont dépend l'ile de Sein. C'est l'immatriculation d'origine du bateau.
       Il a été géré par une association qui organisait des sorties à but éducatif. Aujourd'hui, c'est la Compagnie des îles (compagnie maritime assurant la desserte des îles morbihannaises) qui le fait naviguer. En juin 2010, il a refait, en croisière, le voyage qui l'avait mené de Sein à Newlyn près de Penzance, en juin 1940. Au retour, il a participé aux fêtes de Douarnenez. En 2011 il était présent, comme à chaque édition, à la Semaine du Golfe du Morbihan.    
      Le cotre devait à nouveau traverser la Manche en 2015 pour commémorer les 75 ans de sa célèbre traversée de juin 1940, mais apparemment la restauration n'est pas terminée. Fidèle participant  de la semaine du Golfe du Morbihan, il a passé l'édition 2015 à son poste d'amarrage de Vannes. En 2016, il est en restauration au chantier Tanguy de Douarnenez et devrait être présent aux fêtes de Brest et de Douarnenez. Cependant, début mai, il reste encore beaucoup de travail à faire. Voici une image envoyée par François Berland su facebook, le 8 mai 2016
 

dimanche 3 mai 2015

LULWORTH




Type : Cotre à corne



Gréement : mât en 2 parties  ;  une voile à corne, un flèche ;  grand-voile portant le numéro 2 ; 2 focs, une trinquette ; Spi portant l'inscription "Lulworth 1920" (1920 pour l'année de construction)



Matériaux : Charpente en acier, bordés en bois (acajou) ; pont en teck ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1920, sur des plans de Herbert White, à Southampton, dans le sud de l'Angleterre.
Autres noms  : Terpsichore .
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue : britannique
Dernier port d'attache connu : Londres.
Dernière utilisation connue : yacht privé.

Signification du nom : Lulworth : c'est,un château anglais, dans le Dorset, à l'est de Weymouth, près d'un site côtier magnifique (Lulworth cove, une crique circulaire presque fermée). Les propriétaires du château ont été parmi les premiers yachtsmen, vers 1800
Terpsichore était la muse de la danse et de la poésie, dans la mythologie gréco-romaine.

Longueur hors-tout :  46,3 m
Longueur de la coque : 36,9 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 6,6 m
Tirant d'eau maximal : 5,2 m
Tirant d'air : 52 m
Déplacement : 180 t.
Surface maxi de voilure : 828 m² au près ; jusqu'à 1450 m² au portant

État : récemment restauré, bien entretenu.
Avant : étrave convexe ; écubiers caractéristiques, entourés d'un cercle vert.
 
Arrière : voûte très élancée. Tableau ajouré.
Coque : blanche. pavois peu élevé. 3 hublots à l'avant.

Superstructures : discrètes.

     Lulworth est le plus grand yacht gréé en cotre à corne., même s'il est dépassé par quelques voiliers à gréement bermudien (notamment Mirabella V, dont le mât atteint 88 mètres de haut). Ses dimensions sont impressionnantes, avec un mât plus haut que celui des grands trois-mâts et un gui qui est certainement le plus long qui existe : 27,6 mètres, dont une bonne partie au-dessus de l'eau. La voilure aussi est la plus importante portée sur un seul mât.
      Construit en 1920 sous le nom de Terpsichore, il ressemble aux voiliers de l'America's cup de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième, bien qu'il ne soit pas de la même jauge. Il faisait partie des "big Five", les autres étant  Shamrock, White heather II, Britannia et Westward. Lulworth est le seul des 5 à avoir survécu, mais une réplique de Westward a été construite récemment ; cette  goélette magnifique s'appelle Eleonora.
  Si les débuts de Lulworth en régate furent décevants, il accumula ensuite les victoires, jusqu'en 1930 ; ensuite, il fut transformé en ketch de croisière. Abîmé pendant la guerre, puis utilisé comme habitation par ses gardiens dans Hamble river, le beau voilier déclinait lentement, jusqu'à son renouveau au début du vingt et unième siècle. Entièrement restauré aux chantiers Viareggio et La Spezia en Italie, il a été remis à l'eau en 2006. Il participe maintenant aux régates classiques en Méditerranée et aux Antilles. Il y a rejoint Mariette et  Eleonora, la réplique de Westward : Depuis, ils ont été rejoints par Elena et Germania. Ces grands yachts  assurent le spectacle en tête de course

dimanche 12 avril 2015

GIRL JOYCE (H 11)

Type : Cotre à corne (Plymouth hooker).

 Gréement : Mât en 1 seule partie (à pible) ; Grand- voile à corne, flèche ;

Matériaux : coque  et pont en bois  ; mât et espars en bois.
Date et lieu de lancement : 1855. restauré au chantier Conrath, à Paimpol.
Autres noms  : ?
Utilisation initiale : cotre de pêche, pilote
Dernière nationalité connue : française.
Port d'attache : Tréguier (?) ;  Côtes d'Armor.
Utilisation : Voilier de croisière privé.
 
Signification du nom : Girl Joyce : un prénom (?)
Longueur hors-tout : 14,5 m
Longueur de la coque : 10,8 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 2,8 m
Tirant d'eau maximal : 1,8 m
Tirant d'air :  11 m
Déplacement :  10,5 t.
Surface maxi de voilure :  120 m² 

État :  plusieurs fois restauré, les dernières en 2002 et 2014 ; très bien entretenu.
Avant : étrave  verticale ; bout-dehors. immatriculation H 11.

 

Arrière : voûte et tableau très inclinés ; barre franche.

Coque : gris clair ; pavois bleu foncé ; ligne de flottaison rouge ; nom écrit sur le tableau, sur fond blanc

Superstructures :rouf bas, descentes...

 Girl Joyce, construit en 1855, est un des plus vieux voiliers en état de naviguer : difficile de connaître l'histoire complète d'un tel bateau. Il a, entre autre, servi de pilote  à Saint-Hélier jusqu'en 1934 ; il a également joué un rôle durant la 2ème guerre mondiale. Il  n'était plus en bon état, sur le bord de la Rance, quand il a été acheté et magnifiquement restauré par le célèbre navigateur, écrivain et peintre de marine Yvon Le Corre. Malgré son grand talent, Yvon Le Corre a toujours refusé les honneurs, notamment celui de peintre de marine ; "un peu anar sur les bords", dit-il. Une personne que nous aimerions connaître... Yvon Le Corre participait, avec Girl Joyce, à la semaine du Golfe. Lors du retour vers l'ouest, sur la Nébuleuse et en compagnie de la Cancalaise, nous avions bien failli être rattrapés par Girl Joyce !