samedi 9 avril 2011

ENEZ KOALEN (P. 7913 puis P89)

Type : Cotre à corne


 


Gréement : mât en 1 seule  partie ;  une grand-voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.


Matériaux : coque  en bois (chêne) ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1989 au chantier Clochet  à Plouguiel, près de Tréguier (Côtes d'Armor)
Autres noms  : aucun 
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un bateau de pêche (bocq homardier de Loguivy de la Mer) de 1920.
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu :Lézardrieux, sur le Trieux (Côtes d'Armor)
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : Enez Koalen, est une petite île de l'embouchure du Trieux (sur la rive gauche, du côté de Pleubian). Sur certaines cartes, elle s'appelle île Quoalen, ce qui est évidemment une francisation de l'orthographe.

Longueur hors-tout :  14,5 m
Longueur de la coque : 9,3 m
Longueur à la flottaison : 8,45 m 
Largeur maximale : 3,45 m
Tirant d'eau maximal : 1,8 m
Tirant d'air : m
Déplacement : 10 t.
Surface maxi de voilure :  85 m² 

État : récent, bien entretenu

Avant : étrave  verticale ; bout-dehors. Immatriculation  : P 7213 (P pour Paimpol ; puis, plus récemment,  P 89 (89 étant l'année de lancement du bateau).. Comme on le voit sur certaines photos, aucun numéro n'existait sur la coque durant une période).

Arrière : voûte et tableau incliné ; barre franche.
Coque : noire, pavois rouge bordeaux (naguère, pavois bleu et pontages rouges). Les couleurs actuelles sont celles qu'avait le bateau lors de son lancement.
 

Superstructures : bateau partiellement ponté, à l'avant et à l'arrière.
  
      Enez Koalen  est la réplique, construite en 1989 par le chantier Clochet de Plouguiel, d'un bocq homardier de Loguivy de la Mer. Il a été conçu d'après des plans de l'architecte naval François Vivier, d'après des descriptions et des photos : il n'existait plus, à l'époque de sa réalisation, d'épave dont on aurait pu s'inspirer. les formes sont celles du Saint-Guillaume, de 1920. ce type de bateau pratiquait la pêche aux casiers pendant l'été (d'où son nom de homardier), mais l'hiver il était utilisé pour la pêche des poissons de fond (congres, raies) aux palangres.
      Construit pour une association, "Commune", qui s'en servait comme école de voile  (école de mer du Trégor) mais n'existe plus, Enez Koalen a navigué sans moteur jusqu'en 1999. Il a été racheté et restauré en 2004 par Voiles et Tradition, de Paimpol, qui possède aussi la Nébuleuse et dont le patron est Cédric Lagrifoul. Il propose des sorties à la journée dans les environs de Paimpol (archipel de Bréhat, Trieux) et son poste d'amarrage habituel se trouve à Lézardrieux.  Avec un marin, il peut embarquer 13 passagers. Disposant sous le pontage avant d'un abri sommaire pour l'équipage, le cotre participe à de nombreux rassemblements de voiliers traditionnels (Paimpol, Ploumanac'h, Brest, Douarnenez, Golfe du Morbihan...). Il est inscrit à la Semaine du Golfe 2019.
       
Le site de Voiles et Traditions ici.

     
      Enez Koalen est labellisé B IP.

      Hervé Guillemer a consacré une chanson à Enez Koalen.

MARCHE AVEC (Cc 1645)

MARCHE AVEC
Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette ; réduction d la grand-voile grâce au gui à rouleau.


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1991, sur la place Duquesne, au Passage-Lanriec, à Concarneau (Finistère)
Autres noms  : aucun, mais le bateau ayant servi de modèle s'appelait Gaby.
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un bateau de pêche de 1924 (sardinier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu :Concarneau, Finistère sud.
Dernière utilisation connue : Voilier associatif de croisière et de promenade.

Signification du nom : Marche avec, un bateau qui marche bien. Le nom viendrait d'un ordre donné sur les grands voiliers (pour hisser).

 
Longueur hors-tout :  17,4 m
Longueur de la coque : 11,4 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 3,9 m
Tirant d'eau maximal : 2,15 m
Tirant d'air : 13,5 m
Déplacement : 16 t.
Surface maxi de voilure :   152 m² 

État : Fin 2022 en mauvais état, maintenu à sec en attente de restauration.

Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors. Immatriculation : Cc 1645 (Cc pour Concarneau)
Arrière : voûte et tableau incliné ; barre franche.
Coque : bleu clair, liston bleu foncé.

Superstructures : discrètes.
 
      Marche avec  est la réplique, construite en 1991, d'un cotre sardinier. En fait, il est plus grand que le modèle, le Gaby (ancé en 1924), dont la longueur se coque n'était que de 9,5 m.
       Ce type de bateau a remplacé, dans les années 1920, les chaloupes sardinières, non pontées et donc moins sûres. Ces chaloupes cependant, avaient atteint une taille assez grandes et ne servaient plus qu'à transporter les marins et les poissons qu'ils avaient pêchés. La pêche (bouettage, mouillage et relevage des filets) se faisait à partir des annexe. Les cotres, pontés, ont fonctionné de la même manière, jusqu'à ce qu'apparaissent des bateaux plus grands, motorisés et sans voiles, utilisant des sennes (bolinches) à la place des filets droits.
        Le bateau appartient à la Ville de Concarneau et fonctionne grâce aux bénévoles de l'Association du cotre sardinier. Marche avec représente Concarneau dans les rassemblements de voiliers traditionnels. Le bateau peut embarquer 8 personnes en croisière ; des sorties à la journée sont également organisées fréquemment en baie de Concarneau. En 2022, l'association et la ville recherchent des fonds (100 000 €) pour réaliser une grande restauration du bateau..
      

SAINTE JEANNE

Type : Cotre à corne (ou sloup)
Gréement : mât en 2  parties (à chouque) ;  une grand-voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette. La réduction de la grand-voile se fait par enroulement autour du gui à rouleau.


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1994, au chantier Clochet, à Plouguiel, près de Tréguier, dans les Côtes d'Armor.
Autres noms  : aucun
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un caboteur de 1912, qui portait le même nom.
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Erquy, dans les Côtes d'Armor.
Dernière utilisation connue : Voilier associatif de croisière et de promenade.

Signification du nom : Sainte Jeanne :  il s'agit de Jeanne d'Arc, héroïne française bien connue. Le bateau qui a servi de modèle portait le même nom. En passant, il est utile de savoir que les habitants d'Erquy s'appellent, étrangement, Réginéens. Cela vient d'une sorte de ville d'Ys, qui s'appelait Reginea, qui aurait été engloutie au large du port actuel.
Longueur hors-tout :  24 m
Longueur de la coque : 16 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale :  m
Tirant d'eau maximal : 2,2 m
Tirant d'air : 22 m
Déplacement : 35 t.
Surface maxi de voilure : 200  m² 

État : récent, bien entretenu

Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors.

Arrière : voûte et tableau incliné ; barre franche.
Coque : bleue, pavois vert

Superstructures : discrètes.
   
       Sainte Jeanne est le bateau qui représente Erquy dans les rassemblements de voiliers traditionnels. Il a été lancé en 1994 après avoir été construit, sur un terre-plein du port d'Erquy, par le chantier d'Yvon Clochet, de Plouguiel ; c'était sa troisième réalisation emblématique, après la Pauline de Dahouet et  le Grand Léjon de Saint-Brieuc.
        C'est la réplique d'un caboteur (ou plutôt d'un borneur) qui transportait des marchandises diverses  (produits agricoles, pierres de construction, sable, charbon, etc) en Manche, le long des côtes nord de Bretagne, en Normandie, vers les îles anglo-normandes et en Angleterre. Lancé en 1912, il a fait naufrage dans les parages  de Paimpol en 1937 (suite à une panne de moteur, alors qu'il avait été motorisé 2 ans auparavant).
         Le bateau a une capacité de 18 personnes en sorties de la journée.

vendredi 8 avril 2011

O'ABANDONADO

Type : Cotre à corne

Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible ) ;  une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.

Matériaux : coque et  pont en bois (pin) ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1916, au chantier Francesco d'Ajuda, à Setubal, au Portugal
Autres noms  : ?
Utilisation initiale : caboteur (transport de sel)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Noirmoutier
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : O'Abandonado, en portugais,  signifie l'abandon. Pourquoi ? en tous cas, le bateau a été longtemps abandonné , mais ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Longueur hors-tout :  18 m
Longueur de la coque : 18 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 6 m
Tirant d'eau maximal : 1,6 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 28 t.
Surface maxi de voilure : 150  m² 

État : restauré, bien entretenu
Avant : étrave relevée et  inclinée ; pas de bout-dehors.
Arrière : pointu
Coque : bleu foncé, pavois blanc,  liston jaune, lisse de pavois bleue. 

Superstructures : discrètes (panneau de cale). 
       O'Abandonado est un ancien bateau de transport portugais, un "galeao de sal". Il ressemble à Albarquel, mais est beaucoup plus ancien : il a été lancé en 1916, alors que le ketch Albarquel date de 1957. En fait, il ne transportait pas que du sel, mais aussi de la morue séchée (le sel, transporté des salines vers les grands ports, était embarqué sur les morutiers) ; et, également, du bois et du liège. Il pouvait transporter 40 tonnes de marchandises. A partir de 1935, il a aussi navigué en Espagne. Il a navigué au cabotage jusqu'en 1968, date où il a été volontairement coulé pendant l'hiver, alors qu'il avait encore participé à une régate l'été précédent,  abandonné pendant 15 ans sur une vasière, il a été découvert par Luc Archambeault, de Noirmoutier. De 1982 à 1985, une restauration complète (une quasi-reconstruction) en a refait un bateau neuf, que son propriétaire a ramené en France pour les fêtes de Douarnenez 1986. Depuis, le voileir est fidèle aux rassemblements de Douarnenez, (malgré une escapade au Portugal) puis de Brest.
    Luc et Isabel Archambeault continuent, entre 2 festivals maritimes, à promener des passagers (jusqu'à 8 personnes) aux environs de Noirmoutier.

DALH MAD (Br 287018)

Type : Cotre à corne

Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ; une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.

Matériaux : coque et  pont en bois   ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1992, sur un quai de Landerneau, dans le Finistère (le modèle a été lancé en 1945, au chantier Jacq de L'Hôpital-Camfrout)
Autres noms  : aucun, mais le bateau qui a servi de modèle s'appelait la Sainte-Anne
Utilisation initiale : voilier de plaisance ; le modèle dont s'inspire ce bateau était un bateau de transport (gabare sablière)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu :Plougastel-doulas, port du Tinduff
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : Dalh Mad  signifie Tiens Bon, en breton. On écrit plutôt dalc'h, en général. C'est plus précisément la devise de la ville de Landerneau
Longueur hors-tout :  17 m
Longueur de la coque : 13,5 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 4,65 m
Tirant d'eau maximal : 1,6 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 40 t.
Surface maxi de voilure : 130  m² 

État :récent, bien entretenu

Avant : étrave peu inclinée ; bout-dehors.

Arrière : voûte, tableau très incliné ,
Coque : noire, pavois bleu. 

Superstructures : discrètes (rouf bas).
   
       Dalh Mad est la réplique, lancée en 1992, d'un sablier à voiles (lancé en 1945) qui desservait essentiellement le port de Landerneau, tout au fond de l'estuaire de l'Elorn ; mais elle apportait aussi du sable à Châteaulin. Ces ports lui étaient facilement accessibles grâce à son faible tirant d'eau. Le sable était dragué en rade de Brest, ou dans le goulet, sur le banc du Minou (près du phare du Petit Minou). 
       Le bateau, avec 2 marins,  peut embarquer 6 passagers en croisière et 18 en sortie de la journée. Il navigue sur les côtes bretonnes et participe régulièrement aux rassemblements de voiliers traditionnels. Il appartient à une association de Landerneau et a été géré par l'association Gouelia, de Quimper ; celle-ci utilisait aussi Corentin et  La Belle Angèle, mais a disparu. Les bateaux étaient généralement basés à Concarneau.
       Considéré comme inapte au transport des passagers en 2009, Dalh Mad a été restauré ; à nouveau basé à Landerneau et géré par une association, le bateau a fait son grand retour aux tonnerres de Brest et à Douarnenez 2012. Il appartenait à son capitaine, Mael Terry, qui l'exploitait pour des sorties avec des classes de mer, mais pratiquait aussi des sorties tous publics en été. Il était basé au port de Tinduff, en presqu'île de Plougastel, comme Loch Monna, avec lequel il naviguait souvent. Après d'autres problèmes, il a été restauré et navigue à nouveau depuis mars 2022.Il est classé Bateau d'intérêt patrimonial (B I P)