mardi 23 avril 2013

SAINT-MICHEL II


Type : Cotre à corne ou sloup.






Gréement : mât en 2  parties (avec mât de flèche) ; une grand-voile à corne et un flèche  ; un foc et une trinquette.


Matériaux : coque, mâts et espars en bois.
Date et lieu de lancement :  Réplique : 2011 à Nantes par l'association Cale 2 l'île, en collaboration avec l'architecte François Vivier. Original lancé en 1875 au chantier Lemarchand du Havre.

Autres noms : aucun

Utilisation initiale :  original : yacht, puis cotre pilote de Saint-Nazaire, puis navette du bagne d'enfants de Belle-Île.  Détruit en 1911.
Dernière nationalité connue : Française
Dernier port d'attache connu : Nantes
Dernière utilisation connue : Voilier de promenade et de croisière associatif.
 

 Signification du nom : Saint Michel II :  C'était le nom du deuxième voilier de Jules Verne.
Longueur hors-tout :  20,2 m
Longueur de la coque : 13,3 m
Longueur à la flottaison : m
Largeur maximale : 3,5 m
Tirant d'eau maximal : 2,25 m
Tirant d'air :   m
Déplacement :  23 t.
Surface maxi de voilure :  150 m²

État :Neuf (mis à l'eau en mai 2011)

Avant : étrave  verticale ; bout-dehors.

Arrière : à tableau très incliné ; barre franche.

Coque : noire, pavois rouge. Liston et lisse de pavois blanche. 

Superstructures : descentes, roufs très discrets.


      Saint-Michel II est la réplique, lancée en 2011, du deuxième yacht de Verne. Ce yacht, basé au Crotoy dans la Somme, a été construit pour le célèbre écrivain en 1875. Luxueusement aménagé, il a été revendu au bout d'un an 1/2, à Nantes, pour être remplacé par un yacht à vapeur plus grand. Retrouvant alors une vocation de voilier pilote, Saint-Michel II a été affecté au pilotage à Saint-Nazaire, jusqu'en 1901. Il a terminé sa carrière en reliant le continent à Belle-Île, pour le bagne. Une fin peu glorieuse pour le bateau d'un écrivain épris de liberté et de progrès.
      Le voilier a été détruit en 1911 et il n'en reste que des plans en mauvais état. Mais il était comparable aux célèbres Marie-Fernand et Jolie-Brise, les deux seuls survivants des pilotes du Havre, les fameuses Hirondelles de la Manche. Marie-Fernand a été construit, 20 ans plus tard que Saint-Michel II, au même chantier Lemarchand.
       Peu de temps après son lancement, le nouveau Saint-Michel II participait à la semaine du Golfe du Morbihan en juin 2011. Après d'autres participations, il participait à nouveau à ce rassemblement en mai 2023, et est présent à de nombreuses fêtes maritimes.

lundi 22 avril 2013

CARIAD


Type : Cotre à corne ou sloup.




Gréement : mât en 1 seule partie (à pible) ; une grand-voile à corne ; pas de flèche (?) ; un foc et une trinquette.


Matériaux : coque, mâts et espars en bois.
Date et lieu de lancement :   1904 au chantier Rowles, à Pill  près de Bristol.
Autres noms : aucun

Utilisation initiale :  cotre pilote de Cardiff  (Pays de Galles), travaillant sur le Canal de Bristol.
Dernière nationalité connue :  britannique.
Dernier port d'attache connu : immatriculé à Bristol mais navigue actuellement en Bretagne (ports d'attache Vannes et La Roche-Bernard)
Dernière utilisation connue : Voilier de promenade et de croisière (privé ou charter)
 
 Signification du nom : Cariad En Gallois, cela signifie être cher, être aimé ; darling, in english : Un bateau largement centenaire, qui a certainement été aimé par ses propriétaires !
Longueur hors-tout :   m
Longueur de la coque : 14,3 m
Longueur à la flottaison : m
Largeur maximale : 3,9 m
Tirant d'eau maximal : 2,3 m
Tirant d'air :  14 m (mât)
Déplacement :  30 t.
Surface maxi de voilure :  m²

État :Restauré (ou même reconstruit) et remis à l'eau en 2006 ; bien entretenu.

Avant : étrave  légèrement inclinée ; bout-dehors.

Arrière : à tableau très incliné ; barre franche.
Coque : naguère noire., fin liston blanc.  Actuellement, repeinte en blanc.
Superstructures : descentes, roufs très discrets.

      Cariad est un ancien pilote du canal de Bristol construit en 1904. Il était basé à Cardiff (comme l'indique l'inscription Cf sur la grand-voile), puis à Bristol à partir de 1914. Il a  travaillé sous voiles seules jusqu'en 1922 et était alors le bateau-pilote à voiles en activité. Il a ensuite été transformé en voilier de plaisance et a été motorisé. 
       Le musée maritime d'Exeter l'a conservé à flot de 1970 à 1977 ; puis il a été sorti de l'eau et conservé sous abri après une tentative de restauration en 1978.
De 1997 à 2006, la coque et le pont ont été restaurés (quasiment une reconstruction). Le voilier, remis à neuf, est aussi beau que les superbes répliques cornouaillaises de voiliers-pilotes. Il navigue à nouveau beaucoup en Atlantique, en Manche en mer du Nord et même en Baltique. Il vient fréquemment en France ; notamment à Paimpol en 2009, à la semaine du Golfe et au festival Terre et mer de la baie de Morlaix en 2011.
    Cariad participait aux semaines du Golfe du Morbihan 2013 et 2015. il participait aussi à Vilaine en fête en 2016.
     Il a maintenant été repeint en blanc.
 

      Cliquez sur Cariad pour trouver le site personnel du cotre pilote. 

       

jeudi 7 juin 2012

AVEL

Type : Cotre à corne

Gréement : mât en 2 parties ;  une grand-voile à corne, un flèche, 2 focs, une trinquette ; un spi au portant.


Matériaux :  Bois.
Date et lieu de lancement :  1896, au chantier Camper et Nicholson de Gosport, près de Portsmouth (architecte Charles Nicholson).

Autres noms  : ?
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue : italienne.
Dernier port d'attache connu : ?
Dernière utilisation connue : yacht privé

Signification du nom : Avel : un mot breton qui signifie le Vent.

Longueur hors-tout :  ? m
Longueur de la coque : 18,1 m
Longueur à la flottaison : 15,2 m 
Largeur maximale : 3,5 m
Tirant d'eau maximal : 2,6 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 15 t.
Surface maxi de voilure : 218 m² au près

État : récemment restauré, bien entretenu.
Avant : étrave très élancée, concave ; guibre et bout-dehors tout-à-fait  typique. Frise de chaque côté de la guibre. Ce type d'étrave, fréquent sur les goélettes, est très rare sur les cotres.

Arrière : voûte très élancée.

Coque : blanche ; pavois en bois verni, caractéristique.
Superstructures : très discrètes : roufs bas, claire-voies... 

     Avel est un voilier construit en 1896 par les chantiers Camper et Nicholson. Abandonné à partir de 1927 sur une vasière du sud de l'Angleterre, le yacht a été reconstruit en 1994.
    Avel appartient actuellement à la famille Gucci, qui possède également la grande goélette Créole. Ce sont plus précisément les sœurs Allegra et Alessandra Gucci qui l'utilisent et le barrent en régate.

samedi 26 mai 2012

THE LADY ANNE (D 10)


Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 1 seule partie ;  une voile à corne, un flèche(un grand ou un petit) ;  grand-voile portant le numéro D10 . 2 focs, une trinquette ; spis de différentes dimensions.


Matériaux :  Charpente en acier ; bordés et pont en bois ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1912, au chantier Fife de Fairlie, en Écosse 

Autres noms  : ?
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue : ?
Dernier port d'attache connu :
Dernière utilisation connue : yacht privé

Signification du nom : The Lady Anne : plusieurs personnalités britanniques ont porté ce nom. La plus connue est sans doute Anne Boleyn, deuxième femme d'Henry VIII, décapitée sur ordre de celui-ci. Mais est-ce elle qui est à l'origine du nom du voilier ? De nombreux yachts à moteur portent ce nom, ou s'appellent Lady Ann.

Longueur hors-tout :  ? m
Longueur de la coque : 22,9 m
Longueur à la flottaison : 15,2 m 
Largeur maximale : 4,15 m
Tirant d'eau maximal : 3 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 39 t.
Surface maxi de voilure : ? m² au près

État : récemment restauré, bien entretenu.
Avant : étrave très élancée, convexe ; bout-dehors. Le dragon de Fife n'est pas dessiné de chaque côté de l'étrave, contrairement à ce que l'on voit sur la plupart des yachts construits par cet architecte naval.
Arrière : voûte très élancée.
Coque : blanche.
Superstructures : très discrètes :  roufs bas, clairevoies...

     The Lady Anne est un voilier construit par les  chantiers de Fairlie, en 1912, selon la jauge 15 m JI . cette jauge est peu représentée de nos jours ; The Lady Anne a cependant trois frères "jumeaux" : Hispania, yacht lancé en 1909 pour le Roi d'Espagne Alphonse XIII ; et également Tuiga  (1909) et  Mariska (1908, le premier de la série).
   Le yacht  a été restauré aux chantiers Fairlie Restorations en1999. II appartient (ou a appartenu ?) au même propriétaire que la grande goélette à trois mâts Adix.
  Depuis, il navigue  au Royaume-Uni et en Méditerranée, où il participe régulièrement aux régates classiques et court à armes égales avec les trois autres 15 m JI de W. Fife qui existent encore. On distinguera The Lady Anne (D 10) de Mariska (D1), de Tuiga (D3), et de Hispania (D5 / Esp 1), de taille et de silhouette comparable, par leur numéro de voile, par l'absence du dragon Fife sur la coque, et par d'autres menus détails.

vendredi 25 mai 2012

TUIGA (D 3)

                        
 Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 1 seule partie ; une voile à corne, un flèche(un grand ou un petit) ; grand-voile portant le numéro D3. 2 focs, une trinquette ; spis de différentes dimensions.

Matériaux : Charpente en acier ; bordés (acajou) et pont (teck) en bois ; quille en plomb ; mât en bois.
Date et lieu de lancement : 1909, au chantier Fife de Fairlie, en Écosse
Autres noms : plusieurs noms ; Kismet, entre autres.
Utilisation initiale : yacht italien
Dernière nationalité connue : monégasque
Dernier port d'attache connu : Monaco

Dernière utilisation connue : yacht ; voilier - amiral du Yacht-Club de Monaco (YCM)



Signification du nom : Tuiga est le nom de la girafe, en Swahili (langue répandue en Afrique centrale et orientale : Kenya, Ouganda, etc) ; c'est aussi une coiffure traditionnelle des jeunes filles nobles des îles Samoa.



Longueur hors-tout : 28,7 m
Longueur de la coque : 23,2 m
Longueur à la flottaison : 15,7 m

Largeur maximale : 4,2 m
Tirant d'eau maximal : 2,9 m

Tirant d'air : m

 Déplacement : 39 t.
 Surface maxi de voilure : 370 m² au près


État :  restauré, bien entretenu.

 
Avant : étrave très élancée, convexe ; bout-dehors. Dragon de Fife dessiné de chaque côté de l'étrave. 



 Arrière : voûte très élancée. barre en bois.






Coque : blanche.

 
Superstructures : très discrètes : roufs bas, claire-voies...

   Tuiga a été construit par les chantiers de Fairlie, en 1909, soit un an après Mariska, selon la jauge 15 m JI . cette jauge est peu représentée de nos jours ; Tuiga a cependant trois frères quasiment identiques : Hispania, yacht lancé à la même époque pour le Roi d'Espagne Alphonse XIII ; et également Mariska et The Lady Anne.
     Le voilier a été construit pour un aristocrate italien, ami du Roi d'Espagne, le Duc de Medinaceli ; il avait les mêmes caractéristiques que le yacht royal, et le Duc n'était sans doute pas plus mauvais marin que le Roi. Il n'a pourtant jamais battu Hispania et terminait toujours deuxième quand le yacht royal participait à la régate, allez savoir pourquoi....
      Après avoir maintes fois changé de propriétaire, de pays, de nom et aussi de gréement, le yacht a été abandonné. Retrouvé à Chypre, il a été acquis par la Principauté de Monaco (qui avait possédé autrefois Moonbeam of Fife, le voilier du voyage de noces du Prince Rainier et de la Princesse Grace). Le Prince Albert l'a fait remettre en état par Fairlie Restorations, chantier anglais spécialisé dans la restauration des voiliers construits par William Fife.
       Tuiga est le plus beau voilier du Yacht Club de Monaco, dont le président est SAS le prince Albert II lui-même. Outre le prince, des skippers célèbres ont aimé barrer ce magnifique yacht de régate, comme Paul Cayard ou Dennis Conner. Éric Tabarly aimait également barrer ce bateau, qui est venu à Benodet célébrer les 100 ans de Pen-Duick ; il le considérait comme le plus beau voilier existant, mais aurait peut-être un avis plus nuancé aujourd'hui, car de magnifiques unités ont été restaurées ou construites comme répliques, depuis la disparition du grand navigateur : Hispania (ESP 1), Mariska (D 1) et The Lady Anne (D 10) ne peuvent être  distingués de Tuiga que par leur numéro de voile et par de menus détails. Mariquita (C 1) a exactement la même silhouette, mais est plus grand. Et puis, il y a aussi les deux Moonbeam, les goélettes Eleonora, Elena et Mariette, etc...
    Tuiga navigue surtout en Méditerranée, où il participe régulièrement aux régates classiques, mais vient parfois en Atlantique ; outre sa présence aux 100 de Pen Duick à Benodet, on a pu l'admirer à l'Armada de Rouen en 2008, et il a également participé aux régates de Cowes, dans le Solent.