samedi 26 mars 2011

MARISKA (D1)

Type : Cotre à corne

Gréement : mât en 1 seule  partie ;  une voile à corne, un flèche(un grand ou un petit) ;  grand-voile portant le numéro D1 (visible uniquement  sur bâbord en 2011). 2 focs, une trinquette ; spis de différentes dimensions.


Matériaux : charpente en acier inoxydable, bordés et pont en bois, lest en plomb ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1908, au chantier Fife de Fairlie, en Écosse 
 
Autres noms  : ? plusieurs propriétaires successifs.
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue : ?
Dernier port d'attache connu : pavillon maltais ; basé sur la côte méditerranéenne française.
Dernière utilisation connue : yacht privé

Signification du nom : Mariska : un prénom ?

Longueur hors-tout :  27,6 m
Longueur de la coque : 23,4 m
Longueur à la flottaison : 15,8 m 
Largeur maximale : 4,2 m
Tirant d'eau maximal : 2,75 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 35 t.
Surface maxi de voilure : 377 m² au près

État : récemment restauré, bien entretenu.
Avant : étrave très élancée, convexe ; bout-dehors. Dragon de Fife dessiné de chaque côté de l'étrave.
Marie Tabarly, équipière d'avant sur Mariska (voiles de St Tropez 2014)

Arrière : voûte très élancée. Barre métallique.


Coque : blanche.

Superstructures : très discrètes :  roufs bas, clairevoies...
     Mariska  est le second voilier construit par les  chantiers de Fairlie, en 1908, selon la jauge 15 m JI . cette jauge est peu représentée de nos jours ; Mariska a cependant trois frères "jumeaux", Hispania, yacht lancé à la même époque pour le Roi d'Espagne Alphonse XIII ; et également Tuiga et The Lady Anne.
   Le yacht avait été plusieurs fois modifié durant sa longue carrière ; entre autres, il avait été transformé en yawl, avait été raccourci de 3,50 m et converti en voilier de croisière (il est vrai que, sous sa forme d'origine, il est difficile à utiliser en équipage réduit !). Mariska a été découvert, transformé en "house-boat" depuis 2001, dans le nord de la Hollande. Complètement restauré à La Ciotat, par les Charpentiers réunis de Méditerranée, entre 2007 et 2009, il a exactement retrouvé l'aspect qu'il avait en 1908 ; une membrure sur 2 a été remplacée et il en a été rajouté 9 pour rallonger la coque et lui redonner sa longueur d'origine. Mais de nombreux éléments  ont été conservés.
      Depuis, il navigue surtout en Méditerranée, où il participe régulièrement aux régates classiques et court à armes égales avec les trois autres 15 m JI de W. Fife qui existent encore. On distinguera Mariska (D1), de Tuiga (D3), de The Lady Anne (10), de Hispania (Esp 1), de taille et de silhouette comparable, par leur numéro de voile et par de menus détails (par exemple la barre en métal, alors que celle de Tuiga est en bois).

jeudi 24 mars 2011

LE RENARD


Type : Cotre à corne et à hunier

Gréement : mât en 2 parties, à chouque  ;  une voile à corne, un flèche, 2 huniers ; 2 focs, 1 trinquette ; parfois une fortune carrée, sous le hunier.
 

Matériaux : Coque et pont en bois (coque en chêne, pont en iroko) ; mât et espars en bois (pin d'Orégon).
Date et lieu de lancement :  1991 au chantier Labbé, à Saint-Malo.
Autres noms  : aucun.
Utilisation initiale : voilier de croisière et de promenade ; réplique du cotre corsaire de Robert Surcouf, lancé en 1812.
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Saint-Malo.
Dernière utilisation connue : voilier de croisière et de promenade, emblème naviguant de la ville de Saint-Malo.

Signification du nom : Le Renard c'est le nom que Robert Surcouf (1773 -1827) avait donné à son dernier bateau corsaire, le plus petit, avec lequel il combattit les Anglais en Manche : le nom d'un animal réputé pour sa ruse, comme le célèbre marin malouin.

Longueur hors-tout :  30 m
Longueur de la coque : 19 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 5,8 m
Tirant d'eau maximal : 2,8 m
Tirant d'air :  26 m
Déplacement : 44,5 t.
Surface maxi de voilure : 250 m² 

État : récent, bien entretenu.

Avant : étrave presque verticale ; long bout-dehors.
Arrière : voûte et  tableau ; barre franche (avec palan quand le vent fraîchit)
Coque : jaune ; large bande noire horizontale ; pavois percé de sabords.


Superstructures : discrètes (descentes, clairevoies).

     Le Renard est le bateau-ambassadeur de Saint-Malo, dans les rassemblements de voiliers traditionnels. Il porte fièrement le pavillon de la ville en tête de mât. Un peu pour concurrencer la Cancalaise, mais aussi pour représenter la cité corsaire au grand rassemblement de Brest 1992 et au concours des bateaux des côtes de France, le cotre a été lancé en 1991.
      Cette réplique est moins toilée que le cotre corsaire (qui portait plus de 400 m² de toile), pour des raisons de sécurité. Ses 5 sabords sur chaque bord correspondent aux emplacements des canons. Il y en a moins aujourd'hui, pour éviter d'encombrer le pont ; ils sont plus légers, car ils sont fabriqués en aluminium. L'équipage les fait tonner avec plaisir à chaque occasion, pour signaler son entrée dans un port, saluer le public, ou encore à la rencontre d'un autre navire  (anglais de préférence, par exemple le Phœnix). Bien entendu, les tirs se font à blanc.


       Le pont du bateau de Surcouf (le dernier de ses navires corsaires) était armé de 10 caronades ; 4 gros canons, en réserve dans la cale,  n'étaient hissés sur le pont qu'en cas de combat important. L'équipage était composé de 46 marins. Le combat le plus célèbre vit la victoire du Renard contre la corvette anglaise Alphea, en septembre 1813, Après un dur combat, 2 coups de canons du Renard firent exploser le navire anglais ; il n'y eut aucun survivant dans son équipage, tandis que 13 rescapés, sur Le Renard, parvinrent à ramener un bateau bien mal en point à Saint-Malo. Son commandant, le capitaine Leroux-Desrochettes, mourut à la suite de ce combat.
    La décoration du bateau d'aujourd'hui est soignée, notamment le tableau arrière (qui porte une jolie petite annexe) et l'intérieur, aménagé pour la croisière. 


    L'étrave pleine pousse beaucoup d'eau : le Renard a besoin d'une bonne brise pour donner son maximum mais peut alors atteindre 8 nœuds.
      Trois marins constituent l'équipage ; le cotre peut embarquer 12 passagers en croisière et 24 en sorties de la journée (membres de l'association, ou autres passagers payants lors de certaines sorties). Des sorties spéciales sont organisées pour les scolaires. Il participe à la plupart des rassemblements de voiliers traditionnels en Bretagne et en Normandie.

mercredi 23 mars 2011

NORDEN (détruit)



Type : Cotre à corne
 
 


Gréement : mât en 1 seule  partie, à pible  ;  une voile à corne, un hunier à vergue au tiers ; fortune  carrée au portant.


Matériaux : Coque et pont en bois ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1870 à Skonevig, en Norvège.
Autres noms  : .
Utilisation initiale : caboteur
Dernière nationalité connue : allemande
Dernier port d'attache connu : Lübeck
Dernière utilisation connue : musée, voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : Norden : c'est, bien sûr, le nord, dans les pays nordiques. A rapprocher de Grönland, cet autre grand cotre qui porte le nom d'un pays situé encore bien plus au nord que la Norvège.
Longueur hors-tout :  28,5 m
Longueur de la coque : 19,8 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 6 m
Tirant d'eau maximal : 2,4 m
Tirant d'air :  m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 260 m² 

État : restauré, bien entretenu.

Avant : étrave inclinée.

Arrière : à tableau 

Coque : noire ; pavois blanc.

Superstructures : discrètes ; petit rouf vitré (descente) en arrière de la barre.
     Ce grand cotre en bois a été construit en 1870 dans le même chantier norvégien que le cotre Grönland, qui lui ressemble beaucoup et qui date de1867. On peut les différencier, car Grönland possède un véritable hunier, porté par 2 vergues, alors que Norden ne porte qu'une fortune carrée. Celle-ci est d'ailleurs très reconnaissable, car elle décorée d'un grand  cercle rouge.
     Ces deux bateaux sont d'un type appelé, par les Allemands, nordische jagt. Bien que ce terme soit à l'origine du mot yacht utilisé en français, il ne s'agissait pas de voiliers de plaisance, mais de caboteurs. Norden a transporté le courrier, du bois, de la morue salée et diverses autres marchandises, à la voile seule jusqu'en 1935. Il naviguait sur les côtes européennes, de la Baltique à l'Espagne, en passant par l'Allemagne et la France. Puis, de plus en plus motorisé, il a perdu sa voilure comme tant d'autres caboteurs. En 1976, racheté par des Allemands, changeant plusieurs fois de propriétaire, il a été réutilisé comme caboteur à voiles, puis transformé définitivement en voilier de plaisance. L'âge du bateau rendait nécessaires plusieurs restaurations ; la plus importante a eu lieu vers 1988, quand le propriétaire actuel l'a acheté.
     Lors de sa venue à Brest et à Douarnenez en 2004, Norden s'est fait remarquer par l'ambiance qui régnait à bord et autour du bateau. Ses 2 marins pouvaient accueillir 12 personnes en croisière et 30 passagers en sortie de la journée. Il pouvait être également utilisé pour des évènements à quai.
      Considéré comme trop vieux et en trop mauvais état pour être restauré, Norden a été détruit en octobre 2022, comme le montre cette photo transmise par Mickael Eymann. sur facebook.

Peut être une image de plein air

KIELER HANSE KOGGE


Type : Kogge (voilier marchand médiéval).

Gréement : mât en 1 seule  partie, à pible  ;  une seule voile carrée.


Matériaux : Coque et pont en bois ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1989 .
Autres noms  : aucun.
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un bateau de transport de 1380.
Dernière nationalité connue : allemande
Dernier port d'attache connu : Kiel
Dernière utilisation connue : musée, voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : Kieler Hanse Kogge : Kogge est le type de ce bateau médiéval. La Hanse était une organisation commerciale entre des ports de l'Europe du Nord et de la Baltique, des Pays-Bas aux Pays Baltes ; elle était particulièrement importante en Allemagne (celle-ci ne portait pas son nom à cette époque). Lübeck (la capitale), Hambourg et Brême étaient les villes hanséatiques les plus importantes. La Hanse était, au Moyen-Âge, une organisation très florissante. Kieler est un adjectif qui, en allemand, désigne ce qui  a rapport à la ville de Kiel.
Longueur hors-tout :  23,3 m
Longueur de la coque : 23,3 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 7,6 m
Tirant d'eau maximal : 1,9 m
Tirant d'air : 24 m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 200 m² 

État : récent, bien entretenu.
Avant : étrave très inclinée. 
Arrière : à tableau ; gouvernail d'étambot, à safran (un de premiers : auparavant, le gouvernail était une très grande rame située sur un bord).
Coque : noire ; construction lisse sous la flottaison, à clins au-dessus.

Superstructures : grande dunette
     Cet étonnant bateau, massif et à fond plat, est la réplique d'un bateau marchand de 1380, dont l'épave a été trouvée dans le port de Brême. Le bateau avait fait naufrage dès son lancement. Découverte en 1962, cette épave a été soigneusement reconstituée, et traitée pour que sa conservation soit assurée ; elle est actuellement exposée au musée maritime de Kiel.
      La réplique, elle,  navigue, et fort bien. Lancée en 1989, elle est venue en 2004 aux rassemblements de Brest et de Douarnenez ; elle participe à la plupart des rassemblements en mer du Nord et en Baltique. Avec son fond plat, sans dérive, et avec une voile carrée, il est illusoire de remonter au vent  ; mais, aux allures portantes, un Kogge se comporte honorablement et peut naviguer à 9 nœuds. 20 personnes peuvent embarquer en croisière,  et 50 en sortie de la journée. La capacité du bateau est de 80 personnes pour des réceptions à quai. l'équipage comprend 10 personnes.
        Il existe 2 autres kogges, quasiment identiques, à Brëme.