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dimanche 27 mars 2011

PEN DUICK (1536 C)

Type : Cotre à corne







Gréement : mât en 2  parties ;  une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette ; un foc ballon au portant. numéro de voile 1536 C (posé assez récemment)
 


Matériaux : Coque en polyester,  pont en bois ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1898, à Cork, en Irlande (plan William Fife)
Autres noms  : Yum, Grisélidis, Magda, Cora V, Astaré, Panurge, Butterfly.
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue :française
Dernier port d'attache connu : Lorient
Dernière utilisation connue : yacht de croisière, voilier école.

Signification du nom : Pen Duick : signifie petite tête noire en breton (penn se traduit par tête, du par noir) ; plus précisément, c'est le nom breton de la mésange à tête noire, encore appelée mésange charbonnière.

Longueur hors-tout : 17,6  m
Longueur de la coque : 15,1 m
Longueur à la flottaison : 10 m 
Largeur maximale : 2,95 m
Tirant d'eau maximal : 2,15 m
Tirant d'air : 18,5 m (21 avec le flèche)
Déplacement : 10 t.
Surface maxi de voilure : 160 m² au près

État : plusieurs fois restauré, bien entretenu.
Avant : étrave très élancée, légèrement concave (guibre peu marquée) ; bout-dehors.
Arrière : voûte très élancée.
Coque : noire

Superstructures : très discrètes :  roufs bas, clairevoies...
     Pen Duick, dessiné par William Fife et construit à Cork  en 1898, est un des plus vieux yachts qui naviguent aujourd'hui ; mais il ne reste sans doute pas une grande proportion de matériaux d'origine...
     A son lancement il était nommé Yum. Il a changé plusieurs fois de nom, a eu 14 propriétaires différents et a fréquenté différents ports de France et d'Angleterre. Il a été acheté en 1938 par le père d'Éric Tabarly et est resté depuis dans la famille.  En 1952, il a donné  le vieux bateau (quasiment une épave) à son fils, qui  le reconstruit en  1958, en s'en servant de moule pour construire une coque ne polyester (la plus grande de l'époque).
      De restauration en restauration (la plus importante ayant eu lieu aux chantiers de Raymond Labbé, à Saint-Malo, entre 1983 et 1989), le premier des Pen Duick redevient l'un des plus beaux yachts qui naviguent aujourd'hui, et parait quasiment neuf. Il était à peine fini lorsqu'il a participé à la première Armada de Rouen, en 1989. Depuis, Pen Duick   a été présent  à de nombreux rassemblements de voiliers traditionnels, notamment en Bretagne, ainsi qu'en Méditerranée pour les régates de yachts classiques. Le mât actuel est nettement plus haut que du temps où le voilier s'appelait Yum.
       Après avoir fêté le centième anniversaire du bateau à Bénodet (il habitait juste à côté, sur la rive de l'Odet, dans la commune de Gouesnach), Tabarly convoyait son bateau en Écosse, à Fairlie (site du mythique chantier de William Fife). Malheureusement, une nuit, au large du Pays de Galles, il est tombé à l'eau et n'a pu être retrouvé. Ainsi finissait, du bord de son bateau fétiche, la vie du premier grand coureur océanique français.
        Depuis, Pen Duick a retrouvé les autres voiliers de Tabarly, à l'exception de Pen Duick IV, disparu en mer avec Alain Colas. Ils sont attachés à la Cité de la Voile Éric Tabarly, située à Lorient, sur le bord du Ter, près de l'ancienne base de sous-marins. Évidemment, ils n'y sont pas tout le temps, car ce sont des bateaux qui naviguent beaucoup, en croisière avec des stagiaires. Il est présent, avec eux ou séparément, à de nombreux rassemblements de voiliers, lors de départs de grandes régates, etc...
        En 2018, une restauration générale est en cours au chantier du Guip, à Brest.

Ici, à Cherbourg en 2005, lors du départ de la Tall ship race ; de gauche à droite :
Pen Duick V (en alu), Pen Duick, Pen Duick II, Pen Duick III et Pen Duick VI