vendredi 29 avril 2011

REDER MOR

Type : Cotre à corne ou sloup.


Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne et un flèche ; un foc, une trinquette.

Matériaux : coque  en bois ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1992 à Morlaix, près du bassin, par le chantier Rolland, de Primel (dans le cadre du concours des bateaux des côtes de France). L'original a été lancé en 1907 et a fait naufrage en 1925.
Autres noms  : aucun.
Utilisation initiale : réplique d'un bateau de pêche de la baie de Morlaix (palangrier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Morlaix, dans le Finistère.
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.
 
Signification du nom : Reder Mor en breton signifie coureur de mer ; une référence sans doute à ses qualités de régatier. Red signifie courir ou course ; cela se prononce réd, et non rèd comme on l'entend couramment (de même que bed, qui signifie monde, doit se prononcer béd). A noter qu'en breton, on n'écrit pas les accents.

Longueur hors-tout :  21 m
Longueur de la coque : 13 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 4,6 m
Tirant d'eau maximal : 2,3 m
Tirant d'air : 3,75 m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure :  225 m² 

État : restauré en 2011
Avant : étrave  verticale ; bout-dehors.
Arrière : voûte et tableau très inclinés ;  barre franche.
Coque : blanche, pavois bleu

Superstructures : aucune ; bateaue ponté ; pontages aavbr et arrière légèrement surélevés.

      Reder Mor est la réplique d'un palangrier de Roscoff lancé en 1907, Reder Mor III, ou encore Le Grand Reder. c'était, en effet, le troisième bateau de ce nom et le plus grand. Contrairement au Reder Mor actuel, c'était un bateau creux, non ponté (sauf à l"avant et à l'arrière). Ces trois ont appartenu à un patron de Roscoff, Jean Le Guyader, aussi connu pour ses qualités de pêcheur que pour ses résultats en régate.  Jean Le Guyader est mort des suites d'une maladie contractée pendant la guerre, et son bateau a largué ses amarres et s'est fracassé contre des roches, lors d'une tempête, vers 1925.
    A la pêche, il capturait les poissons de fond (raies, congres, poissons plats) avec des palangres. Le produit de la pêche était embarqué dans le train pour Paris ; il fallait des bateaux rapides pour ne pas rater le départ du train.
        En régate, Reder Mor a osé se frotter à plus grand que lui : aux bisquines, qu'il a réussi à battre ; il est même allé au Havre, régater avec les fameuses hirondelles, les pilotes du grand port de l'estuaire de la Seine : bien qu'ayant cassé son bout-dehors, le bateau finistérien a terminé deuxième.
     
        Le Reder Mor moderne s'inspire des lignes  de son ancêtre du début du vingtième siècle, mais la construction n'a pas pu se baser sur des plans précis ; La réplique a fait honneur à son modèle : elle a reçu un prix au concours des bateaux des côtes de France, puis s'est permis de battre La Cancalaise sur son propre terrain. Il faut quand même préciser que les 2 bisquines, régatant l'une contre l'autre, s'étaient laissées entraîner sur des options défavorables. Mais Reder Mor était tout neuf, à peine "rodé" et n'avait pas encore toutes ses voiles.
      Après avoir beaucoup navigué, gagné de nombreuses régates et fréquenté les rassemblements bretons de voiliers traditionnels, le cotre était trop fatigué et nécessitait une importante restauration, mais les fonds manquaient ; il a donc passé quelque temps en attente dans le port de Morlaix. La restauration a été faite début 2011 et, en juillet, Reder Mor participait au rassemblement "entre terre et mer", en baie de Morlaix.
Reder Mor a également participé aux fêtes de Brest et de Douarnenez 2012

samedi 9 avril 2011

DEHEL

Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.

Matériaux : coque  en bois ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1931  au chantier Lacheray, à  Honfleur, dans le Calvados.
Autres noms  :
Utilisation initiale : bateau de pêche (barque chalutière de Dives).
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Caen, dans le Calvados.
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : Dehel : ce nom, porté au début du vingtième siècle par un bateau-pilote d'Ouistreham, est formé des initiales des 5 pilotes qui l'armaient : Désiré, Émile, Henri , Édouard et Louis. C'était une coutume assez courante à l'époque. Le bateau actuel a remplacé ce bateau-pilote et lui ressemble.

Longueur hors-tout :  18 m
Longueur de la coque : 12,4 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 4,6 m
Tirant d'eau maximal : 1,9 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 27 t.
Surface maxi de voilure :  160 m² 

État :actuellement abandonné à Caen, et se dégrade.

Avant : étrave  verticale ; bout-dehors.
Arrière : voûte et tableau incliné ; tableau ajouré ; barre franche.
Coque : verte, liston jaune

Superstructures : discrètes.
      Dehel  est qualifié de barque, malgré sa taille ; mais, après tout, il existe sur le lac Léman des barques de 30 mètres, et le Sedov lui-même est qualifié de quatre-mât barque. En fait, le terme était utilisé autrefois pour qualifier un gréement à corne, par opposition aux gréements portant uniquement des voiles carrées.
     Ce bateau a été construit en 1931 à Honfleur pour remplacer le premier bateau du nom, qui était un bateau-pilote. Seul chalutier de Dives, il a pratiqué la pêche au chalut (à perche, puis à panneaux) jusqu'à la guerre, surtout au moteur.
     De moins en moins utilisé après la guerre, désarmé en 1967 en piteux état, Déhel a été restauré en 1971 et a retrouvé un gréement, puis a, à nouveau, été abandonné à Deauville, son entretien étant trop coûteux. A nouveau restauré entre 1989 et 1994, le cotre est maintenant bien entretenu grâce à l'association AMERAMI (association des amis du Musée de la mer) , de Honfleur.
     Il est classé monument historique depuis 1986 et participait aux rassemblements de bateaux traditionnels en Normandie et en Bretagne jusqu'à Douarnenez. Il a parfois traversé  la Manche pour aller en Angleterre, et est même allé au Danemark en 1997. Il peut accueillir 5 personnes en croisière.
       Une nouvelle restauration a eu lieu en 2007. 
 Abandonné à Caen, pendant plusieurs années, le bateau s'est bien abîmé, mais en 2021 des travaux ont repris et on espère le revoir bientôt sur l'eau.


       
     

ENEZ KOALEN (P. 7913 puis P89)

Type : Cotre à corne


 


Gréement : mât en 1 seule  partie ;  une grand-voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.


Matériaux : coque  en bois (chêne) ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1989 au chantier Clochet  à Plouguiel, près de Tréguier (Côtes d'Armor)
Autres noms  : aucun 
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un bateau de pêche (bocq homardier de Loguivy de la Mer) de 1920.
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu :Lézardrieux, sur le Trieux (Côtes d'Armor)
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : Enez Koalen, est une petite île de l'embouchure du Trieux (sur la rive gauche, du côté de Pleubian). Sur certaines cartes, elle s'appelle île Quoalen, ce qui est évidemment une francisation de l'orthographe.

Longueur hors-tout :  14,5 m
Longueur de la coque : 9,3 m
Longueur à la flottaison : 8,45 m 
Largeur maximale : 3,45 m
Tirant d'eau maximal : 1,8 m
Tirant d'air : m
Déplacement : 10 t.
Surface maxi de voilure :  85 m² 

État : récent, bien entretenu

Avant : étrave  verticale ; bout-dehors. Immatriculation  : P 7213 (P pour Paimpol ; puis, plus récemment,  P 89 (89 étant l'année de lancement du bateau).. Comme on le voit sur certaines photos, aucun numéro n'existait sur la coque durant une période).

Arrière : voûte et tableau incliné ; barre franche.
Coque : noire, pavois rouge bordeaux (naguère, pavois bleu et pontages rouges). Les couleurs actuelles sont celles qu'avait le bateau lors de son lancement.
 

Superstructures : bateau partiellement ponté, à l'avant et à l'arrière.
  
      Enez Koalen  est la réplique, construite en 1989 par le chantier Clochet de Plouguiel, d'un bocq homardier de Loguivy de la Mer. Il a été conçu d'après des plans de l'architecte naval François Vivier, d'après des descriptions et des photos : il n'existait plus, à l'époque de sa réalisation, d'épave dont on aurait pu s'inspirer. les formes sont celles du Saint-Guillaume, de 1920. ce type de bateau pratiquait la pêche aux casiers pendant l'été (d'où son nom de homardier), mais l'hiver il était utilisé pour la pêche des poissons de fond (congres, raies) aux palangres.
      Construit pour une association, "Commune", qui s'en servait comme école de voile  (école de mer du Trégor) mais n'existe plus, Enez Koalen a navigué sans moteur jusqu'en 1999. Il a été racheté et restauré en 2004 par Voiles et Tradition, de Paimpol, qui possède aussi la Nébuleuse et dont le patron est Cédric Lagrifoul. Il propose des sorties à la journée dans les environs de Paimpol (archipel de Bréhat, Trieux) et son poste d'amarrage habituel se trouve à Lézardrieux.  Avec un marin, il peut embarquer 13 passagers. Disposant sous le pontage avant d'un abri sommaire pour l'équipage, le cotre participe à de nombreux rassemblements de voiliers traditionnels (Paimpol, Ploumanac'h, Brest, Douarnenez, Golfe du Morbihan...). Il est inscrit à la Semaine du Golfe 2019.
       
Le site de Voiles et Traditions ici.

     
      Enez Koalen est labellisé B IP.

      Hervé Guillemer a consacré une chanson à Enez Koalen.

MARCHE AVEC (Cc 1645)

MARCHE AVEC
Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette ; réduction d la grand-voile grâce au gui à rouleau.


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1991, sur la place Duquesne, au Passage-Lanriec, à Concarneau (Finistère)
Autres noms  : aucun, mais le bateau ayant servi de modèle s'appelait Gaby.
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un bateau de pêche de 1924 (sardinier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu :Concarneau, Finistère sud.
Dernière utilisation connue : Voilier associatif de croisière et de promenade.

Signification du nom : Marche avec, un bateau qui marche bien. Le nom viendrait d'un ordre donné sur les grands voiliers (pour hisser).

 
Longueur hors-tout :  17,4 m
Longueur de la coque : 11,4 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 3,9 m
Tirant d'eau maximal : 2,15 m
Tirant d'air : 13,5 m
Déplacement : 16 t.
Surface maxi de voilure :   152 m² 

État : Fin 2022 en mauvais état, maintenu à sec en attente de restauration.

Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors. Immatriculation : Cc 1645 (Cc pour Concarneau)
Arrière : voûte et tableau incliné ; barre franche.
Coque : bleu clair, liston bleu foncé.

Superstructures : discrètes.
 
      Marche avec  est la réplique, construite en 1991, d'un cotre sardinier. En fait, il est plus grand que le modèle, le Gaby (ancé en 1924), dont la longueur se coque n'était que de 9,5 m.
       Ce type de bateau a remplacé, dans les années 1920, les chaloupes sardinières, non pontées et donc moins sûres. Ces chaloupes cependant, avaient atteint une taille assez grandes et ne servaient plus qu'à transporter les marins et les poissons qu'ils avaient pêchés. La pêche (bouettage, mouillage et relevage des filets) se faisait à partir des annexe. Les cotres, pontés, ont fonctionné de la même manière, jusqu'à ce qu'apparaissent des bateaux plus grands, motorisés et sans voiles, utilisant des sennes (bolinches) à la place des filets droits.
        Le bateau appartient à la Ville de Concarneau et fonctionne grâce aux bénévoles de l'Association du cotre sardinier. Marche avec représente Concarneau dans les rassemblements de voiliers traditionnels. Le bateau peut embarquer 8 personnes en croisière ; des sorties à la journée sont également organisées fréquemment en baie de Concarneau. En 2022, l'association et la ville recherchent des fonds (100 000 €) pour réaliser une grande restauration du bateau..