jeudi 14 janvier 2010

Les voiliers à un mât

Les voiliers à un mât sont les plus nombreux ; exceptionnellement , leur coque approche une quarantaine de mètres de long, mais ce sont en général des bateaux moyens ou petits.

Il existe des voiliers à un mât et à voile carrée qui sont des répliques de bateaux anciens : c'est le cas des bateaux anciens égyptiens, grecs ou romains ; des bateaux nordiques, comme les drakkars ; des navires médiévaux de la Hanse (Mer du Nord et Baltique) ; des gabares fluviales de la Loire.

Les bateaux à voile à livarde ont une grand-voile portée par un espar en diagonale, la livarde : les plus connus sont les barges de la Tamise.

Les cotres (cutters, en anglais) possèdent une voile à corne, généralement surmontée d'un flèche. certains grands cotres possèdent un hunier ; C'est le cas du Renard, par exemple, qui était un bateau de guerre (cotre corsaire de Surcouf).
A noter que sur certains bateaux à voiles au tiers, c'est le flèche qui est appelé hunier : attention à éviter les confusions !

Dans certains cas, le cotre peut porter une voile carrée, au niveau ou à la place de la grand-voile : c'est par exemple, le cas du grand cotre allemand Norden.
Certains bateaux à grand-voile à corne sont appelés sloops (ou sloups) à corne, et la différence entre les 2 gréements est bien difficile à définir.
Les cotres et sloops à corne sont nombreux et ont des fonctions variées :
- bateaux de transport comme les gabares bretonnes (ex. Dah'l Mad) , les galeos de sel portugais (O'Abandonado), les très nombreux types de barges néerlandaises, etc.
- bateaux de pêche ; de taille moyenne comme les langoustiers (ex : Cap Sizun, Krog E Barz) ou certains thoniers à un mât (Belote et Re) ; plus petits comme des caseyeurs, fileyeurs, sardiniers, coquilliers, goémoniers, etc. Citons par exemple Enez Koalen, La Belle Iloise, Bergère de Domrémy.
- Les bateaux de plaisance vont des grands yachts tels Lulworth, Mariquita, les 2 Moonbeam, Tuiga ou Pen Duick, à de petits bateaux de 5 ou 6 m.

Les sloops houari sont un type particulier de sloops à corne : la corne, très apiquée, ne permet pas de porter un flèche, et la grand-voile est presque triangulaire.

La grand-voile peut être de type bermudien ;
c'est le cas le plus répandu sur les voiliers modernes : un foc triangulaire, une grand-voile triangulaire. L'étai peut être fixé en tête de mât (gréement en tête) ou un peu plus bas (on parle de gréements 7/8éme, 3/4, etc...). Si le bateau peut porter plusieurs focs à la fois (donc s'il a plusieurs étais) on parle de cotre bermudien. On rencontre ce gréement sur des voiliers de plaisance plutôt anciens, mais on le trouve aussi sur la plupart des grands voiliers de course modernes, comme les 60 pieds.
S'il n'y a qu'un étai et un foc, on parle de sloop. C'est le cas le plus répandu, que l'on trouve sur la grande majorité des voiliers de plaisance actuels.
La photo ci-dessous montre le classe J Cambria, gréé en cotre bermudien (il porte 3 focs), entouré de 3 yachts plus petits, gréés en sloops bermudiens.


La grand-voile peut être au tiers ;
la voile est une misaine, et le bateau un misainier. Les plus grands misainiers peuvent porter un foc, parfois amuré sur un bout-dehors. Ci-dessous, le petit misainier Les Flots bleus. Ce type de petit bateau de pêche, pratiquant le filet trémail, les lignes, les palangres et les casiers, est répandu en Bretagne.


Ce gréement se rencontre aussi sur de petits canots de plaisance modernes, parfois fabriqués en série et maniables à l'aviron (canots voile-aviron).

La grand-voile peut être de type latin ;
En Méditerranée occidentale, si c'est un bateau de taille moyenne on parle de tartane ; les petits bateaux portent des noms variés selon leur origine géographique (barque catalane, pointu marseillais, etc...)
En Égypte, et notamment sur le Nil, on parle de felouque. Au Moyen-Orient (Arabie), en Afrique orientale, à Madagascar), existent des bateaux de taille moyenne, le plus souvent motorisés aujourd'hui, les boutres.

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