vendredi 8 avril 2011

BELOTE ET RE

BELOTE ET RE
Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 1 seule  parties (à pible ) ;  une grand- voile à corne, un flèche ; 2 focs, une trinquette.

Matériaux : coque et  pont en bois (chêne)  ; mât et espars en acier.
Date et lieu de lancement :  1919, au chantier Bénéteau, à Saint-Gilles Croix-de-Vie, en Vendée
Autres noms  : 
Utilisation initiale : bateau de pêche (chalutier-thonier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu :Pornic, enLoire Atlantique
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière, charter.

Signification du nom : Belote et Re : ou belote et rebelote : le premier propriétaire du bateau devait être amateur de jeux de cartes !

Longueur hors-tout :  25 m
Longueur de la coque : 18 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 5,5 m
Tirant d'eau maximal : 2,4 m
Tirant d'air : 23,5 m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 254  m² 

État : ?
Avant : étrave peu inclinée ; bout-dehors.

Arrière : voûte 

Coque : blanche, pavois bleu, liston rouge. 

Superstructures : grande timonerie flanquée d'ailerons recouvrant les passavants.
     Belote et Re est le dernier chalutier-thonier construit en bois par le chantier Bénéteau et lancé en 1957.  Il a été réalisé sur des plans d'André  Bénéteau. Quelques années après le lancement de Belote et Re, le chantier a abandonné la construction classique en bois et s'est lancé dans la fabrication des bateaux en polyester et fibre de verre ; pêches-promenade d'abord, puis voiliers de croisière et de course réputés dans le monde entier. Parallèlement, la construction de bateaux de pêche s'est poursuivie, mais en fibre de verre également. Dans de nombreux petits ports de pêche, la majorité des bateaux de pêche côtière sont des Bénéteau.
      Belote et Re était un bateau à moteur, sans voilure, qui pêchait le thon pendant l'été, dans le golfe de Gascogne, aux lignes traînantes, sur tangons. En-dehors de la saison thonière, comme beaucoup de ses semblables, le bateau pratiquait la pêche au chalut.  Il a poursuivi ces types de pêche jusqu'en 1980 ; ont suivi 2 années de pêche au chalut pélagique (chalutage en bœufs, à 2 bateaux), puis Belote et Re a été abandonné.
       Repris pour un franc symbolique par un professeur de physique de l'université de Nantes, André Duranteau, en 1985, il a été complètement restauré et transformé en voilier. Le gaillard d'avant a été supprimé, mais la timonerie a été conservée. Le bateau était prêt à naviguer en 1993. depuis, on l'a vu a plusieurs rassemblements de voiliers traditionnels, notamment à Brest. Nous ne l'avons pas vu aux rassemblements bretons depuis Brest 2004. Il était signalé à Boulogne en 2007.

jeudi 7 avril 2011

CAP SIZUN (Au 1991)

Type : Sloup à corne
Gréement : mât en 1 seule  partie (à  pible) ;  une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.On parle de sloup, mais la différence avec un cotre n'est pas évidente... le numéro Au 1991 est inscrit sur la grand-voile, et la trinquette (blanche) est ornée des armoiries du Cap Sizun.


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1991, par le chantier SCOP Naval de Douarnenez, sur un terre-plein d'Audierne (Finistère-sud)
Autres noms  : aucun ; le bateau ayant servi de modèle s'appelait Lapart-Bihen.
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un bateau de pêche (langoustier-thonier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Audierne.
Dernière utilisation connue : Voilier associatif de croisière et de promenade.

      Signification du nom : Cap Sizun : c'est une région bretonne, qui se termine à l'ouest par la pointe du Raz et la pointe du Van ; au sud, il jouxte le Pays Bigouden ; à l'est, il se termine aux approches de Douarnenez et de Quimper. Sa capitale est Pont-Croix, et son activité économique tourne autour de l'agglomération d'Audierne-Plouhinec, actuellement en déclin à cause de sa position excentrée (c'est un des bouts du monde bretons) et de l'épuisement des stocks de langoustes. La pêche la plus active est , de nos jours, celle du bar de ligne, pratiquée par des marins seuls à bord de leur petite vedette rapide ; une pêche très acrobatique.
     Le bateau Cap-Sizun est évidemment l'emblème navigant de cette région très originale, dont les habitants ont su empêcher l'installation d'une centrale nucléaire en un des points les plus beaux des côtes françaises : la pointe du Raz. Il perpétue le souvenir du temps où la pêche au maquereau, à la sardine et à la langouste  était une activité prospère.
      Lapart-Bihen : Lapart est un nom de famille assez répandu dans le Finistère ; Bihen, ou Bihan, signifie petit en breton. 
Longueur hors-tout :  21,3 m
Longueur de la coque : 15 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 5 m
Tirant d'eau maximal : 2,4 m
Tirant d'air :
Déplacement : 40 t.
Surface maxi de voilure : 200  m² 

État : récent, entretenu régulièrement
Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors. numéro Au 1991 (Au pour Audierne, 1991 pour l'année de construction)

Arrière : voûte élancée, dite "en cul de poule"
Coque : vert clair, vert foncé ; pavois vert foncé ; fin liston jaune. 

Superstructures : très discrètes : clairevoie, descentes..
       Cap Sizun  a été construit dans le cadre du concours "bateaux des côtes de France", organisé pour les fêtes de Brest 1992. Sa coque est la réplique d'un bateau de pêche des années 1930, Lapart-Bihen ; cependant, l'original était gréé avec des voiles au tiers, comme une chaloupe. Il pratiquait la pêche au thon, aux lignes traînantes portées par des tangons, pendant la belle saison. Le reste de l'année, il pêchait la langouste aux casiers. Il était  équipé d'un vivier, dont on bouchait les trous pour la période de pêche au thon.
      Le bateau est géré, depuis sa construction, par une association ; il peut embarquer 13 personnes, dont au moins 4 équipiers qualifiés. Il participe à de nombreux rassemblements de voiliers en Bretagne.

LOLA OF SKAGEN

Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 2  parties (à chouque) depuis 2009 (à pible auparavant);  une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.

Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1919, au chantier Nipper, à Skagen,au Danemark (extrême nord du Jutland).
Autres noms  : 
Utilisation initiale : bateau de pêche à la senne (harenguier)
Dernière nationalité connue : français (britannique (enregistré à Londres) jusqu'au 19 mars 2019)
Dernier port d'attache connu : saint-Denis d'Oléron, en Charente Maritime
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière, charter.

Signification du nom : Lola of Skagen : Lola st un prénom féminin, qui a été donné au bateau par les Hollandais qui l'ont acheté et restauré à partir de 1980. Il parait que le nom d'origine (que nous ne connaissons pas...) n'était pas correct en Néerlandais. Skagen est le port danois d'où est originaire le voilier.

Longueur hors-tout :  22,3 m
Longueur de la coque : 17,3 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 4,6 m
Tirant d'eau maximal : 2 m
Tirant d'air : 20,5 m (14,5m en abaissant le mât de flèche pour passer sous les ponts)
Déplacement : 41 t.
Surface maxi de voilure : 208  m² 

État : restauré, entretenu régulièrement

Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors.
Arrière : voûte inclinée,
Coque : blanche, pavois noir. 

Superstructures : rouf en avant du poste de barre. 
     Lola of Skagen est un ancien harenguier danois, construit juste après la première guerre mondiale ; il travaillait en mer du Nord et conservait les poissons dans un vivier. Les bateaux de ce type étaient très nombreux ; le propriétaire actuel de Lola pense qu'il en reste encore plus de 70 à flot. Mais les Nordiques (Scandinaves, Néerlandais, Allemands) ses sont beaucoup plus préoccupés de leur patrimoine maritime que les Français : ceux-ci n'ont commencé à s'en préoccuper qu'au début des années 1980. C'était trop tard pour la plupart des bateaux, qui étaient devenus des épaves. La seule solution était de reconstruire des répliques.
     Lola possédait un moteur auxiliaire dès son lancement ; ce moteur de 2 cylindres avait 20 litres de cylindrées, pesait 4 tonnes et sa puissance était de 20 chevaux ! bien sûr, au fil des ans, il a perdu sa voilure et son gréement ; le  bateau a travaillé à la pêche jusqu'en 1970. Il a coulé (et donc été renfloué) au moins 2 fois dans un port, dont une fois pendant la guerre.
   Ce sont des Hollandais qui l'ont récupéré, lui ont donné son nom actuel et l'ont restauré, à partir de 1980, sous son aspect d'origine. Ils l'ont exploité au charter.
    Racheté en 1994 par Jean-François Garenne et Margot Peeters, le cotre a été restauré à nouveau et a recommencé à naviguer en charter à partir de 2000. L'intérieur a été entièrement refait en 2005 et permet à 12 passagers et aux 4 membres d'équipage d'y vivre en croisière. Lola navigue sur les côtes de Charente-Maritime, mais aussi jusqu'au Portugal, à la Bretagne, à l'Angleterre et à l'Irlande. Le gréement a été remplacé en 2009, avec notamment un mât plus haut, en 2 parties. En 2011, nouvelle grande restauration (changement de la quille, de l'étrave, de bordés et du pont). Le bateau participe à de nombreux rassemblements de voiliers, notamment les semaines du Golfe du Morbihan et les fêtes maritimes de Brest et de Douarnenez.

mercredi 6 avril 2011

VILONA MAY

Type : Cotre à corne









Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand- voile à corne, un flèche ;  un foc, une trinquette.
 


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1898 à Looe, en Cornouailles britannique.
Autres noms  : Muriel
Utilisation initiale :  lougre de pêche
Dernière nationalité connue : britannique
Dernier port d'attache connu : Polperro (?)
Dernière utilisation connue : Voilier de promenade et de croisière privé.

Signification du nom : Vilona May : les  prénoms des 2 filles du second propriétaire. Le patron qui a fait construire le bateau l'avait appelé Muriel, selon le prénom de sa fille.

Longueur hors-tout :   m
Longueur de la coque : 8,8 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale :  m
Tirant d'eau maximal :  m
Tirant d'air : m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure :   m² 

État : plusieurs fois restauré, entretenu régulièrement
Avant : étrave verticale ; bout-dehors. immatriculation FY20  en blanc sur le pavois noir (FY pour Fowey).
 

Arrière : tableau presque vertical.
 
 
Coque : jaune, pavois noir. 

Superstructures : très discrètes.
     Vilona May  a une coque comparable à celle des lougres de Cornouailles britannique (Cornish lugger). Mais, contrairement aux autres bateaux de ce type, plus grands, il a un seul mât et est gréé avec une voile à corne. Il est plus que centenaire, puisque son lancement date de 1898. Il a pratiqué la pêche, au départ de Looe, puis de Polperro, jusqu'en 1950, puis a été convrti en yacht. Bien entretenu, plusieurs fois restauré , c'est un bateau capable de grandes traversées malgré sa petite taille : il a traversé l'Atlantique, jusqu'aux Antilles,  et est même allé au Groenland, ce qui ne peut guère se faire sans rencontrer du très gros temps. Il est même allé en Australie.
    Vilona May était présent à Brest et à Douarnenez en 2008. Il était en vente lors des régates de Looe de 2007 et serait actuellement basé en Espagne. Un petit bateau qui n'a rien d'un "reste-à-terre"!