lundi 28 mars 2011

VIOLA


Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 2  parties ;  une grand- voile à corne, un flèche ; 2 focs, une trinquette.


Matériaux : Coque et pont en bois ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1908, au chantier William Fife, à Fairlie, en Écosse.
Autres noms  : aucun.
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu :Ile d'Yeu
Dernière utilisation connue : yacht de croisière privé.

Signification du nom : Viola : fleur, ou prénom ?

Longueur hors-tout : 16,2  m
Longueur de la coque : 12,75 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 2,9 m
Tirant d'eau maximal : 1,9 m
Tirant d'air : 13,6 m
Déplacement : 10 t.
Surface maxi de voilure : 130 m²

État : plusieurs fois restauré, bien entretenu.
Avant : étrave convexe  ; bout-dehors.
Arrière : voûte très élancée.
Coque : blanche

Superstructures : très discrètes :  roufs bas, clairevoies...
   Viola a été dessiné par William Fife et construit à Fairlie  en 1908. Il a eu 13 propriétaires, tous britanniques à l'exception des derniers (dont une association de Paimpol, à l'origine de la fête de chants de marins). Il n'a jamais été vraiment abandonné, et les restaurations successives ont fait que la coque est à peu près telle qu'au début du siècle.  Cependant, il a subi des transformations au niveau de la voilure, car il a été doté d'un gréement bermudien pendant une période. L'actuel propriétaire, Yvon Rautureau, a pour port d'attache l'île d'Yeu. Viola est classé monument historique depuis 1993 et rattaché au musée maritime de La Rochelle. La dernière restauration importante date de 1997. Il participe à différents rassemblements, notamment les régates de Noirmoutier et la semaine du golfe du Morbihan.Il n'est pas inscrit à la semaine du Golfe 2013.
    Viola a un sister-ship, actuellement italien et nommé Clio, dont le nom d'origine était Sheena.

dimanche 27 mars 2011

NAN

Type : Cotre à corne
 
 

Gréement : mât en 2  parties ;  une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette ; un foc ballon au portant. Numéro de grand-voile : 15


 
Matériaux : Coque et pont en bois ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1897, au chantier William Fife, à Fairlie, en Écosse.
Autres noms  : Anyway
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue :française
Dernier port d'attache connu : Lorient
Dernière utilisation connue : yacht de croisière, voilier école.

Signification du nom : Nan : C'est une altération du prénom Ann, mais également de nanny, diminutif anglais de grand-mère, et également de nourrice. Il semble que ce nom vienne de l'affection que le premier propriétaire avait pour son ancienne nourrice. En tous cas,  les noms de tous les bateaux qu'il a possédés comprenaient une syllabe "nan" ou "na". Peu de bateaux, en tous cas, ont un nom aussi court.
    On dit parfois Nan of Fife, en référence à son architecte et constructeur.

Longueur hors-tout : 24,95  m
Longueur de la coque : 19,25 m
Longueur à la flottaison : 13,5 m 
Largeur maximale : 2,6 m
Tirant d'eau maximal : 3,5 m
Tirant d'air : 
Déplacement : 20 t.
Surface maxi de voilure : 301 m² au près (528 m² au portant)

État : plusieurs fois restauré, bien entretenu.

Avant : étrave très élancée,  convexe ; bout-dehors.
 

 
 
Arrière : voûte très élancée ; barre franche.
Coque : blanche.

Superstructures : très discrètes :  roufs bas, clairevoies...
    Nan, dessiné par William Fife et construit à Fairlie  en 1890, est un des plus vieux yachts qui naviguent aujourd'hui ; il a un an de plus que Pen Duick !
    Son histoire est peut-être un peu moins compliquée que celle du yacht de Tabarly ; il a peu changé de nom (il s'est quand même fait appeler Anyway dans les années 1960), mais a par contre subi d'importantes modifications. Notamment, il a longtemps été gréé en ketch avec une voilure réduite et une voûte arrière raccourcie. Difficile pour un bateau de durer si longtemps sans changer de propriétaire et sans être abandonné à certains moments : Nan n'a pas fait exception à la règle. Il appartient aujourd'hui à un Français de Saint-Malo, Philippe Menhinick, qui l'a fait complètement restaurer entre 1999 et 2001. Son grand-père anglais avait déjà été propriétaire du bateau à la fin des années 1940.
     Complètement remis à neuf, Nan fait partie des beaux yachts qui naviguent en Méditerranée et participent aux régates classiques. Il se reconnait, par rapport aux autres plans Fife, par sa longueur intermédiaire entre celle de Tuiga et celle de Pen-Duick, et par son faible franc-bord.

PEN DUICK (1536 C)

Type : Cotre à corne







Gréement : mât en 2  parties ;  une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette ; un foc ballon au portant. numéro de voile 1536 C (posé assez récemment)
 


Matériaux : Coque en polyester,  pont en bois ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1898, à Cork, en Irlande (plan William Fife)
Autres noms  : Yum, Grisélidis, Magda, Cora V, Astaré, Panurge, Butterfly.
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue :française
Dernier port d'attache connu : Lorient
Dernière utilisation connue : yacht de croisière, voilier école.

Signification du nom : Pen Duick : signifie petite tête noire en breton (penn se traduit par tête, du par noir) ; plus précisément, c'est le nom breton de la mésange à tête noire, encore appelée mésange charbonnière.

Longueur hors-tout : 17,6  m
Longueur de la coque : 15,1 m
Longueur à la flottaison : 10 m 
Largeur maximale : 2,95 m
Tirant d'eau maximal : 2,15 m
Tirant d'air : 18,5 m (21 avec le flèche)
Déplacement : 10 t.
Surface maxi de voilure : 160 m² au près

État : plusieurs fois restauré, bien entretenu.
Avant : étrave très élancée, légèrement concave (guibre peu marquée) ; bout-dehors.
Arrière : voûte très élancée.
Coque : noire

Superstructures : très discrètes :  roufs bas, clairevoies...
     Pen Duick, dessiné par William Fife et construit à Cork  en 1898, est un des plus vieux yachts qui naviguent aujourd'hui ; mais il ne reste sans doute pas une grande proportion de matériaux d'origine...
     A son lancement il était nommé Yum. Il a changé plusieurs fois de nom, a eu 14 propriétaires différents et a fréquenté différents ports de France et d'Angleterre. Il a été acheté en 1938 par le père d'Éric Tabarly et est resté depuis dans la famille.  En 1952, il a donné  le vieux bateau (quasiment une épave) à son fils, qui  le reconstruit en  1958, en s'en servant de moule pour construire une coque ne polyester (la plus grande de l'époque).
      De restauration en restauration (la plus importante ayant eu lieu aux chantiers de Raymond Labbé, à Saint-Malo, entre 1983 et 1989), le premier des Pen Duick redevient l'un des plus beaux yachts qui naviguent aujourd'hui, et parait quasiment neuf. Il était à peine fini lorsqu'il a participé à la première Armada de Rouen, en 1989. Depuis, Pen Duick   a été présent  à de nombreux rassemblements de voiliers traditionnels, notamment en Bretagne, ainsi qu'en Méditerranée pour les régates de yachts classiques. Le mât actuel est nettement plus haut que du temps où le voilier s'appelait Yum.
       Après avoir fêté le centième anniversaire du bateau à Bénodet (il habitait juste à côté, sur la rive de l'Odet, dans la commune de Gouesnach), Tabarly convoyait son bateau en Écosse, à Fairlie (site du mythique chantier de William Fife). Malheureusement, une nuit, au large du Pays de Galles, il est tombé à l'eau et n'a pu être retrouvé. Ainsi finissait, du bord de son bateau fétiche, la vie du premier grand coureur océanique français.
        Depuis, Pen Duick a retrouvé les autres voiliers de Tabarly, à l'exception de Pen Duick IV, disparu en mer avec Alain Colas. Ils sont attachés à la Cité de la Voile Éric Tabarly, située à Lorient, sur le bord du Ter, près de l'ancienne base de sous-marins. Évidemment, ils n'y sont pas tout le temps, car ce sont des bateaux qui naviguent beaucoup, en croisière avec des stagiaires. Il est présent, avec eux ou séparément, à de nombreux rassemblements de voiliers, lors de départs de grandes régates, etc...
        En 2018, une restauration générale est en cours au chantier du Guip, à Brest.

Ici, à Cherbourg en 2005, lors du départ de la Tall ship race ; de gauche à droite :
Pen Duick V (en alu), Pen Duick, Pen Duick II, Pen Duick III et Pen Duick VI     

MOONBEAM of FIFE (MOONBEAM III) (88)


Type : Cotre à corne



Gréement : mât en 2  parties ;  une voile à corne, un flèche ;  grand-voile portant le numéro 8.   2 focs, une trinquette ; spi orné du dragon noir de Fife..


Matériaux : Charpente en acier, bordés et pont en bois ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1903, au chantier Fife de Fairlie, en Écosse
Autres noms  : Eblis
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue : France
Dernier port d'attache connu :Saint-Tropez
Dernière utilisation connue : yacht privé, pouvant être loué en charter.

Signification du nom : Moonbeam  se traduit par rayon de lune. Le yacht partage ce nom avec un autre Moonbeam, plus récent, lancé en 1920 (voile n°8), qui est appelé Moonbeam. On appelle aussi ce dernier  Moonbeam IV, alors que le bateau présenté ici est Moonbeam III.
Longueur hors-tout :  31 m
Longueur de la coque : 24,7 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 4,7 m
Tirant d'eau maximal : 3,65 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 75 t.
Surface maxi de voilure : 430 m² au près ; 790 m² au portant


État : récemment restauré, bien entretenu.
Avant : étrave élancée, convexe ; bout-dehors
Arrière : voûte très élancée ; barre à roue.
 
Coque : blanche.

Superstructures : discrètes : petit rouf (à peine visible de profil) protégeant la descente, clairevoies..

     Moonbeam  a été construit en 1903 ; c'était, à l'origine, un yawl, gouverné par une barre franche, appartenant à un Anglais. Rebaptisé Eblis, il a appartenu à différents propriétaires français ;  il a navigué au départ de Brest pendant un an, puis est passé en Méditerranée. Il a été acheté en 1949 par Felix Amiot, célèbre constructeur de bateaux, qui l'a conservé à sec, à Caen,  pendant plus de 20 ans.
     Il a été restauré et gréé en cotre, en Angleterre, entre 1979 et 1988 ; plus récemment , après un passage au chantier de Monaco Marine (aux marines de  Cogolin), puis chez Fairlie restauration (à Hamble, en Angleterre), il a été quasiment remis à neuf. Il navigue à nouveau depuis 2005 et participe à toutes les régates classiques de Méditerranée, où il fait le spectacle parmi les plus grands. On peut le reconnaître de loin à son numéro 88, qui le distingue de Moonbeam (8), Mariquita (C1) et Tuiga (D3). Au portant, le spi blanc orné du dragon noir de Fife permet de le repérer à coup sûr.
      Moonbeam of Fife était une des vedettes de Brest 2008 et à participé au "vire-vire" au ras des jetées du port de commerce, toutes voiles dehors, rivalisant de beauté avec quelques bateaux de taille comparable comme Nébuleuse, La Cancalaise,  La Recouvrance, Le Renard ou encore Iris.
     Depuis 2022, Moonbeam a été transporté à Brest, qui est maintenant son port d'attache, à côté de Mariquita et de Moonbeam IV. En 2024, les 3 bateaux se sont rencontrés, durant l'été, en régates, dont la Finistère classique, où ils étaient accompagnés par quelques autres yachts classiques. Leurs skippers espèrent pouvoir continuer à développer ce pôle classique brestois, les prochaines années.