samedi 9 avril 2011

SAINTE JEANNE

Type : Cotre à corne (ou sloup)
Gréement : mât en 2  parties (à chouque) ;  une grand-voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette. La réduction de la grand-voile se fait par enroulement autour du gui à rouleau.


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1994, au chantier Clochet, à Plouguiel, près de Tréguier, dans les Côtes d'Armor.
Autres noms  : aucun
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un caboteur de 1912, qui portait le même nom.
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Erquy, dans les Côtes d'Armor.
Dernière utilisation connue : Voilier associatif de croisière et de promenade.

Signification du nom : Sainte Jeanne :  il s'agit de Jeanne d'Arc, héroïne française bien connue. Le bateau qui a servi de modèle portait le même nom. En passant, il est utile de savoir que les habitants d'Erquy s'appellent, étrangement, Réginéens. Cela vient d'une sorte de ville d'Ys, qui s'appelait Reginea, qui aurait été engloutie au large du port actuel.
Longueur hors-tout :  24 m
Longueur de la coque : 16 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale :  m
Tirant d'eau maximal : 2,2 m
Tirant d'air : 22 m
Déplacement : 35 t.
Surface maxi de voilure : 200  m² 

État : récent, bien entretenu

Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors.

Arrière : voûte et tableau incliné ; barre franche.
Coque : bleue, pavois vert

Superstructures : discrètes.
   
       Sainte Jeanne est le bateau qui représente Erquy dans les rassemblements de voiliers traditionnels. Il a été lancé en 1994 après avoir été construit, sur un terre-plein du port d'Erquy, par le chantier d'Yvon Clochet, de Plouguiel ; c'était sa troisième réalisation emblématique, après la Pauline de Dahouet et  le Grand Léjon de Saint-Brieuc.
        C'est la réplique d'un caboteur (ou plutôt d'un borneur) qui transportait des marchandises diverses  (produits agricoles, pierres de construction, sable, charbon, etc) en Manche, le long des côtes nord de Bretagne, en Normandie, vers les îles anglo-normandes et en Angleterre. Lancé en 1912, il a fait naufrage dans les parages  de Paimpol en 1937 (suite à une panne de moteur, alors qu'il avait été motorisé 2 ans auparavant).
         Le bateau a une capacité de 18 personnes en sorties de la journée.

vendredi 8 avril 2011

O'ABANDONADO

Type : Cotre à corne

Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible ) ;  une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.

Matériaux : coque et  pont en bois (pin) ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1916, au chantier Francesco d'Ajuda, à Setubal, au Portugal
Autres noms  : ?
Utilisation initiale : caboteur (transport de sel)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Noirmoutier
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : O'Abandonado, en portugais,  signifie l'abandon. Pourquoi ? en tous cas, le bateau a été longtemps abandonné , mais ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Longueur hors-tout :  18 m
Longueur de la coque : 18 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 6 m
Tirant d'eau maximal : 1,6 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 28 t.
Surface maxi de voilure : 150  m² 

État : restauré, bien entretenu
Avant : étrave relevée et  inclinée ; pas de bout-dehors.
Arrière : pointu
Coque : bleu foncé, pavois blanc,  liston jaune, lisse de pavois bleue. 

Superstructures : discrètes (panneau de cale). 
       O'Abandonado est un ancien bateau de transport portugais, un "galeao de sal". Il ressemble à Albarquel, mais est beaucoup plus ancien : il a été lancé en 1916, alors que le ketch Albarquel date de 1957. En fait, il ne transportait pas que du sel, mais aussi de la morue séchée (le sel, transporté des salines vers les grands ports, était embarqué sur les morutiers) ; et, également, du bois et du liège. Il pouvait transporter 40 tonnes de marchandises. A partir de 1935, il a aussi navigué en Espagne. Il a navigué au cabotage jusqu'en 1968, date où il a été volontairement coulé pendant l'hiver, alors qu'il avait encore participé à une régate l'été précédent,  abandonné pendant 15 ans sur une vasière, il a été découvert par Luc Archambeault, de Noirmoutier. De 1982 à 1985, une restauration complète (une quasi-reconstruction) en a refait un bateau neuf, que son propriétaire a ramené en France pour les fêtes de Douarnenez 1986. Depuis, le voileir est fidèle aux rassemblements de Douarnenez, (malgré une escapade au Portugal) puis de Brest.
    Luc et Isabel Archambeault continuent, entre 2 festivals maritimes, à promener des passagers (jusqu'à 8 personnes) aux environs de Noirmoutier.

DALH MAD (Br 287018)

Type : Cotre à corne

Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ; une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.

Matériaux : coque et  pont en bois   ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1992, sur un quai de Landerneau, dans le Finistère (le modèle a été lancé en 1945, au chantier Jacq de L'Hôpital-Camfrout)
Autres noms  : aucun, mais le bateau qui a servi de modèle s'appelait la Sainte-Anne
Utilisation initiale : voilier de plaisance ; le modèle dont s'inspire ce bateau était un bateau de transport (gabare sablière)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu :Plougastel-doulas, port du Tinduff
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

Signification du nom : Dalh Mad  signifie Tiens Bon, en breton. On écrit plutôt dalc'h, en général. C'est plus précisément la devise de la ville de Landerneau
Longueur hors-tout :  17 m
Longueur de la coque : 13,5 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 4,65 m
Tirant d'eau maximal : 1,6 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 40 t.
Surface maxi de voilure : 130  m² 

État :récent, bien entretenu

Avant : étrave peu inclinée ; bout-dehors.

Arrière : voûte, tableau très incliné ,
Coque : noire, pavois bleu. 

Superstructures : discrètes (rouf bas).
   
       Dalh Mad est la réplique, lancée en 1992, d'un sablier à voiles (lancé en 1945) qui desservait essentiellement le port de Landerneau, tout au fond de l'estuaire de l'Elorn ; mais elle apportait aussi du sable à Châteaulin. Ces ports lui étaient facilement accessibles grâce à son faible tirant d'eau. Le sable était dragué en rade de Brest, ou dans le goulet, sur le banc du Minou (près du phare du Petit Minou). 
       Le bateau, avec 2 marins,  peut embarquer 6 passagers en croisière et 18 en sortie de la journée. Il navigue sur les côtes bretonnes et participe régulièrement aux rassemblements de voiliers traditionnels. Il appartient à une association de Landerneau et a été géré par l'association Gouelia, de Quimper ; celle-ci utilisait aussi Corentin et  La Belle Angèle, mais a disparu. Les bateaux étaient généralement basés à Concarneau.
       Considéré comme inapte au transport des passagers en 2009, Dalh Mad a été restauré ; à nouveau basé à Landerneau et géré par une association, le bateau a fait son grand retour aux tonnerres de Brest et à Douarnenez 2012. Il appartenait à son capitaine, Mael Terry, qui l'exploitait pour des sorties avec des classes de mer, mais pratiquait aussi des sorties tous publics en été. Il était basé au port de Tinduff, en presqu'île de Plougastel, comme Loch Monna, avec lequel il naviguait souvent. Après d'autres problèmes, il a été restauré et navigue à nouveau depuis mars 2022.Il est classé Bateau d'intérêt patrimonial (B I P)
 
 

BELOTE ET RE

BELOTE ET RE
Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 1 seule  parties (à pible ) ;  une grand- voile à corne, un flèche ; 2 focs, une trinquette.

Matériaux : coque et  pont en bois (chêne)  ; mât et espars en acier.
Date et lieu de lancement :  1919, au chantier Bénéteau, à Saint-Gilles Croix-de-Vie, en Vendée
Autres noms  : 
Utilisation initiale : bateau de pêche (chalutier-thonier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu :Pornic, enLoire Atlantique
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière, charter.

Signification du nom : Belote et Re : ou belote et rebelote : le premier propriétaire du bateau devait être amateur de jeux de cartes !

Longueur hors-tout :  25 m
Longueur de la coque : 18 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 5,5 m
Tirant d'eau maximal : 2,4 m
Tirant d'air : 23,5 m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 254  m² 

État : ?
Avant : étrave peu inclinée ; bout-dehors.

Arrière : voûte 

Coque : blanche, pavois bleu, liston rouge. 

Superstructures : grande timonerie flanquée d'ailerons recouvrant les passavants.
     Belote et Re est le dernier chalutier-thonier construit en bois par le chantier Bénéteau et lancé en 1957.  Il a été réalisé sur des plans d'André  Bénéteau. Quelques années après le lancement de Belote et Re, le chantier a abandonné la construction classique en bois et s'est lancé dans la fabrication des bateaux en polyester et fibre de verre ; pêches-promenade d'abord, puis voiliers de croisière et de course réputés dans le monde entier. Parallèlement, la construction de bateaux de pêche s'est poursuivie, mais en fibre de verre également. Dans de nombreux petits ports de pêche, la majorité des bateaux de pêche côtière sont des Bénéteau.
      Belote et Re était un bateau à moteur, sans voilure, qui pêchait le thon pendant l'été, dans le golfe de Gascogne, aux lignes traînantes, sur tangons. En-dehors de la saison thonière, comme beaucoup de ses semblables, le bateau pratiquait la pêche au chalut.  Il a poursuivi ces types de pêche jusqu'en 1980 ; ont suivi 2 années de pêche au chalut pélagique (chalutage en bœufs, à 2 bateaux), puis Belote et Re a été abandonné.
       Repris pour un franc symbolique par un professeur de physique de l'université de Nantes, André Duranteau, en 1985, il a été complètement restauré et transformé en voilier. Le gaillard d'avant a été supprimé, mais la timonerie a été conservée. Le bateau était prêt à naviguer en 1993. depuis, on l'a vu a plusieurs rassemblements de voiliers traditionnels, notamment à Brest. Nous ne l'avons pas vu aux rassemblements bretons depuis Brest 2004. Il était signalé à Boulogne en 2007.

jeudi 7 avril 2011

CAP SIZUN (Au 1991)

Type : Sloup à corne
Gréement : mât en 1 seule  partie (à  pible) ;  une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.On parle de sloup, mais la différence avec un cotre n'est pas évidente... le numéro Au 1991 est inscrit sur la grand-voile, et la trinquette (blanche) est ornée des armoiries du Cap Sizun.


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1991, par le chantier SCOP Naval de Douarnenez, sur un terre-plein d'Audierne (Finistère-sud)
Autres noms  : aucun ; le bateau ayant servi de modèle s'appelait Lapart-Bihen.
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un bateau de pêche (langoustier-thonier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Audierne.
Dernière utilisation connue : Voilier associatif de croisière et de promenade.

      Signification du nom : Cap Sizun : c'est une région bretonne, qui se termine à l'ouest par la pointe du Raz et la pointe du Van ; au sud, il jouxte le Pays Bigouden ; à l'est, il se termine aux approches de Douarnenez et de Quimper. Sa capitale est Pont-Croix, et son activité économique tourne autour de l'agglomération d'Audierne-Plouhinec, actuellement en déclin à cause de sa position excentrée (c'est un des bouts du monde bretons) et de l'épuisement des stocks de langoustes. La pêche la plus active est , de nos jours, celle du bar de ligne, pratiquée par des marins seuls à bord de leur petite vedette rapide ; une pêche très acrobatique.
     Le bateau Cap-Sizun est évidemment l'emblème navigant de cette région très originale, dont les habitants ont su empêcher l'installation d'une centrale nucléaire en un des points les plus beaux des côtes françaises : la pointe du Raz. Il perpétue le souvenir du temps où la pêche au maquereau, à la sardine et à la langouste  était une activité prospère.
      Lapart-Bihen : Lapart est un nom de famille assez répandu dans le Finistère ; Bihen, ou Bihan, signifie petit en breton. 
Longueur hors-tout :  21,3 m
Longueur de la coque : 15 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 5 m
Tirant d'eau maximal : 2,4 m
Tirant d'air :
Déplacement : 40 t.
Surface maxi de voilure : 200  m² 

État : récent, entretenu régulièrement
Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors. numéro Au 1991 (Au pour Audierne, 1991 pour l'année de construction)

Arrière : voûte élancée, dite "en cul de poule"
Coque : vert clair, vert foncé ; pavois vert foncé ; fin liston jaune. 

Superstructures : très discrètes : clairevoie, descentes..
       Cap Sizun  a été construit dans le cadre du concours "bateaux des côtes de France", organisé pour les fêtes de Brest 1992. Sa coque est la réplique d'un bateau de pêche des années 1930, Lapart-Bihen ; cependant, l'original était gréé avec des voiles au tiers, comme une chaloupe. Il pratiquait la pêche au thon, aux lignes traînantes portées par des tangons, pendant la belle saison. Le reste de l'année, il pêchait la langouste aux casiers. Il était  équipé d'un vivier, dont on bouchait les trous pour la période de pêche au thon.
      Le bateau est géré, depuis sa construction, par une association ; il peut embarquer 13 personnes, dont au moins 4 équipiers qualifiés. Il participe à de nombreux rassemblements de voiliers en Bretagne.