vendredi 6 mai 2011

SAINT-GUÉNOLÉ


Type : Cotre à corne  ou sloup.
Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne et un flèche ; un foc, une trinquette.


Matériaux : coque  en bois ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1948 au chantier Belbeoc'h du Fret (en rade de Brest, dans la presqu'île de Crozon)
Autres noms  : aucun.
Utilisation initiale :  bateau de pêche (coquillier).
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Plougastel-Daoulas
Dernière utilisation connue : Voilier de promenade.
 
Signification du nom : Saint Guénolé est un saint breton, mort en 532. Il a fondé l'abbaye de Landévennec, en rade de Brest. Son nom a été également donné à un port de pêche du sud-Finistère, sur la commune de Penmarch.

Longueur hors-tout :   m
Longueur de la coque : 11,4 m
Longueur à la flottaison : 9,7 m 
Largeur maximale : 4,1 m
Tirant d'eau maximal : 1,9 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 17 t.
Surface maxi de voilure : 135 m² 

État : restauré, bien entretenu
Avant : étrave  faiblement inclinée ; bout-dehors.
Arrière : à tableau incliné ;  barre franche.
Coque : bleu clair,. immatriculation à l'avant : BR 6773.


Superstructures : bateau a demi-ponté (avant et arrière).
 
      La Saint-Guénolé est un ancien bateau de pêche de la rade de Brest. Lancé en 1948, il a été motorisé en 1952 et a dragué les coquilles Saint-Jacques jusqu'en 1961. Il servait de goémonnier et de sablier (dragage de maërl) en dehors des périodes d'autorisation du dragage des coquilles.C'est un des derniers coquilliers à voiles construits.
       Restauré vers 1968 à Camaret, il a été utilisé comme bateau de plaisance par un propriétaire qui vivait à bord, et était basé dans l'estuaire du Trieux. A partir de 1979, il a servi d'école de voile pour enfants (école de mer du Trégor). En 1988 il a été restauré par le chantier Clochet, de Plouguiel, sous ses formes d'origine. Cela lui a valu d'être classé monument historique en 1993. Le bateau a ensuite été racheté par la ville de Morangis, puis par celle de Lézardrieux, et enfin celle de Plougastel, qui l'a fait revenir en rade de Brest en 2003. Il est utilisé essentiellement comme école de voile,par le Centre Nautique Armorique et participe à de nombreux rassemblements de voiliers traditionnels 
       Saint-Guénolé a été entièrement restauré en 2011-2012 et sa remise à l'eau était un des temps forts des tonnerres de Brest 2012.
      Il reste encore, en rade de Brest, 5 anciens coquilliers, qui naviguent à la plaisance. C'est un des types de voiliers traditionnels dont il subsiste le plus d'exemplaires, mais il en a existé plus de 200 ! Saint-Guénolé, avec sa coque bleu ciel, se distingue des autres unités, peintes en noir avec un pavois bleu.

BERGÈRE DE DOMRÉMY (BR 5929)


Type : Sloup.

Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne et un flèche ; une trinquette.


Matériaux : coque  en bois ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1936 au chantier Tertu du fret (en rade de Brest, dans la presqu'île de Crozon)
Autres noms  : aucun.
Utilisation initiale :  bateau de pêche (coquillier), goémonnier, sablier.
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Brest
Dernière utilisation connue : Voilier associatif de promenade.
 
Signification du nom : Bergère de Domrémy est un des surnoms de Jeanne d'Arc, faisant référence à l'activité et son enfance et à son village natal en Lorraine.

Longueur hors-tout :  11,4 m
Longueur de la coque : 11,4 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 4 m
Tirant d'eau maximal : 1,8 m
Tirant d'air : 13 m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 100 m² 

État : restauré, bien entretenu

Avant : étrave  faiblement inclinée ;  pas de bout-dehors.
Arrière : à tableau incliné ;  barre franche.
Coque : noire, pavois bleu, ligne blanche. immatriculation à l'avant :BR 5929


Superstructures : bateau non ponté.

      La Bergère de Domrémy est un ancien bateau de pêche de la rade de Brest. Lancé en 1936, il a dragué les coquilles Saint-Jacques et les pétoncles, uniquement à la voile, jusqu'en 1953. Lors des périodes d'interdiction de cette pêche, il était utilisé comme goémonnier ou comme sablier (il pêchait notamment le maërlà la drague).  A partir de 1953, les voiles n'ont plus été utilisées et le bateau a continué ses activités au moteur. 
        Acquis en 1972 par l'association An Test, qui possède aussi la gabare Notre-Dame de Rumengol, le bateau a été restauré, regréé en voilier et classé monument historique en 1983. Il est devenu bateau de plaisance et sert aujourd'hui a des sorties et la journée (15 places). Il est utilisé également pour des petites croisières par les membres de l'association, notamment à l'occasion des rassemblements de voiliers. La Bergère a été entièrement restaurée en 2002 et mise à l'eau lors du départ de Brest de la course des grands voiliers (juillet 2002). Elle est, depuis, régulièrement entretenue.
 
        Il reste encore, en rade de Brest, 5 anciens coquilliers, qui naviguent à la plaisance. C'est un des types de voiliers traditionnels dont il existe le plus d'exemplaires, mais il en a existé plus de 200 !

jeudi 5 mai 2011

LA BELLE-ILOISE (BI 634)


Type : Cotre à corne ou sloup
Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile à corne et un flèche (le flèche blanc, orné d'un triskell noir, permet facilement de reconnaître ce sloup) ; un foc, une trinquette.


Matériaux : coque  en bois (coque en chêne) ; mât  en bois (douglas).
Date et lieu de lancement :  1992 à Belle-Ile.
Autres noms  : aucun.
Utilisation initiale :  réplique de bateau de pêche  (sardinier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Belle-Île en mer.
Dernière utilisation connue : Voilier de promenade associatif.
 
Signification du nom : La Belle Iloise  est, bien sûr, une habitante de Belle-Île, ou une embarcation qui y a son port d'attache. C'est aussi une conserverie réputée de Quiberon, qui travaille surtout la sardine. Er C'hastellig, le nom de l'association, vient d'un sémaphore ruiné de la côte ouest de l'île.
  
Longueur hors-tout :  13 m
Longueur de la coque : 8,5 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 3 m
Tirant d'eau maximal : 1,4 m
Tirant d'air :  9,5 m 
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : 70 m² 

État : récent, bien entretenu
Avant : étrave verticale ; bout-dehors.
Arrière : à tableau  ;  barre franche.
Coque : bleu foncé, ligne blanche. immatriculation à l'avant : BI 634. (BI pour Belle-Île, qui était autrefois un quartier maritime. Aujourd'hui, les bateaux belle-ilois sont immatriculés à Auray, soit Ay)


Superstructures : bateau non ponté (pontages partiels à l'avant et à l'arrière).

      La Belle Iloise est la réplique d'un bateau de pêche à la sardine lancé en 1898. Ce bateau, le Saint-Nicolas, est représenté par une très belle maquette au 1/20ème. Cet ex-voto se trouve dans l'église de Sauzon,  le port d'attache du Saint-Nicolas. Les qualités et la précision des détails ont permis de réaliser une reconstitution quasiment parfaite.
    Ce genre de bateau pratiquait la pêche à la sardine en été. Cette pêche se faisait à partir d'annexes, qui mouillaient et relevaient les filets droits maillants et dérivants. Les rôles du sloup étaient de transporter les marins et le matériel sur les lieux de pêche, puis de rapporter les poissons au port ; et, évidemment, de remorquer les annexes.  En dehors de la saison de pêche à la sardine, le bateau pratiquait surtout la pêche aux casiers.
    Le chantier a eu lieu de 1991 à 1992 et a été dirigé par Hervé Pacalet, charpentier de marine de Saint-Quay-Portrieux, originaire de Sauzon. Depuis son lancement, le bateau est toujours géré par l'association Er C'hastellic, qui l'a fait construire ; il représente Belle-Ile dans les rassemblements de voiliers traditionnels, notamment aux semaines du golfe du Morbihan.  En 2022, le bateau est en restauration au chantier du Guip de l'île aux Moines.
 

mercredi 4 mai 2011

LEENAN HEAD


Type : Cotre à corne ("Zulu"). récemment regréé en dundée, avec tapecul à voile au tiers ; voir aussi dans le blog "voiliers à 2 mâts")

Leenan head en 2019, gréé en dundée.
Leenan Head, alors qu'il était gréé en cotre. 
Gréement : grand mât en 1 seule  partie (à pible) ;  une grand-voile (blanche en 2019) à corne et un flèche ; un foc, une trinquette. Le mât de tapecul a été rajouté il y a une dizaine d'années ; voile de tapecul rouge.


Matériaux : coque  en bois ; mât  en bois.
Date et lieu de lancement :  1906 à Banff, en Écosse (sur la mer du Nord, au nord d'Aberdeen)
Autres noms  : ?
Utilisation initiale :  bateau de pêche écossais (drifter : hareng, maquereau au filet dérivant)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : ? (Morbihan)
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière privé, charter.
 
Signification du nom : Leenan Head est un cap élevé situé tout au nord de l'Irlande (Eire, comté de Donegal), à une trentaine de km au nord de Derry, sur la rive droite du Lough  Swilly.
   Le type de bateau porte le nom de Zulu. Un nom bien exotique pour un bateau écossais ! En fait, ce sont de jeunes marins qui, au retour de la guerre en Afrique du sud, ont eu l'idée de cette appellation, qui a donc bien un rapport avec le peuple de ce pays éloigné.

Longueur hors-tout :  23 m
Longueur de la coque : 15,2 m
Longueur à la flottaison :  m 
Largeur maximale : 4,5 m
Tirant d'eau maximal : 1,7 m
Tirant d'air :  m
Déplacement :  t.
Surface maxi de voilure : m² 

État : restauré, bien entretenu

Avant : étrave  verticale ; bout-dehors.
 
 

  Arrière : pointu ;  barre franche. Certains zulus ont étés barrés par une roue horizontale, ce qui semble un cas exceptionnel et ne devait pas être très pratique.


Coque : noire, pavois rouge , naguère blanc. Avant  2010, la coque était toute noire. En plus de 110 ans, le bateau a changé d'aspect plus d'une fois...

  Superstructures : petit rouf à l'arrière (récent ?). 
      Leenan Head est un ancien bateau de pêche écossais. Il faisait partie de la nombreuse flotte de Zulus, dont il ne reste que quelques exemplaires en état de naviguer. Les Zulus ont 2 extrémités pointues ; les premiers construits avaient des bordés à clins et montraient bien une parenté avec les bateaux scandinaves. Les Zulus plus modernes étaient bordés à franc-bord ; c'est le cas de Leenan Head.
        Après avoir travaillé en Écosse, il a été utilisé à partir de 1930 en Irlande ; il a participé à un programme de développement de la pêche dans ce pays. Puis il a été utilisé comme borneur ( transport  de courrier et de marchandises) sur la côte d'Irlande. Motorisé en 1950, il a terminé sa carrière irlandaise en assurant le service d'Inishbofin. (l'île de la Vache blanche). Vendu à un Français en 1995, il a été restauré à Paimpol et transformé en voilier de croisière. Depuis 2001, le voilier navigue autour de la Bretagne et à travers l'Atlantique, vers les Antilles, et  aussi en Afrique de l'Ouest. Il a participé aux rassemblements de Brest et de Douarnenez, puis a été restauré (2009) au chantier associatif Tramasset à Le Tourne (en Gironde, sur le bord de la Garonne, en amont de Bordeaux). 
    Depuis, Leenan head est retourné aux Antilles et y a proposé des croisières "sur les traces de Barbe Noire". Il était en Casamance début 2011. Il est revenu en France et était présent aux fêtes de Brest et de Douarnenez en 2012. Il fait partie des voiliers traditionnels qui essaient de valoriser le transport de marchandises à la voile, rapportant du chocolat de Grenade et du thé des Açores. Après une remise en état durant l'hiver 2013-2014, un nouveau voyage lointain  a eu lieu dans les eaux froides de l'Arctique cette fois, vers le Svalbard. 
     Revenu en France et regréé en dundée, il a encore fait un voyage aux Antilles, puis a à nouveau changé de propriétaire et a maintenant Locmariaquer (Morbihan) pour port d'attache. Il participait évidemment à la semaine du Golfe du Morbihan 2019.

     Un récent numéro du Chasse-Marée lui consacre un article.

     Pour en savoir plus sur Leenan head, cliquez sur son site internet (en lien ici)