jeudi 7 juin 2012

AVEL

Type : Cotre à corne

Gréement : mât en 2 parties ;  une grand-voile à corne, un flèche, 2 focs, une trinquette ; un spi au portant.


Matériaux :  Bois.
Date et lieu de lancement :  1896, au chantier Camper et Nicholson de Gosport, près de Portsmouth (architecte Charles Nicholson).

Autres noms  : ?
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue : italienne.
Dernier port d'attache connu : ?
Dernière utilisation connue : yacht privé

Signification du nom : Avel : un mot breton qui signifie le Vent.

Longueur hors-tout :  ? m
Longueur de la coque : 18,1 m
Longueur à la flottaison : 15,2 m 
Largeur maximale : 3,5 m
Tirant d'eau maximal : 2,6 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 15 t.
Surface maxi de voilure : 218 m² au près

État : récemment restauré, bien entretenu.
Avant : étrave très élancée, concave ; guibre et bout-dehors tout-à-fait  typique. Frise de chaque côté de la guibre. Ce type d'étrave, fréquent sur les goélettes, est très rare sur les cotres.

Arrière : voûte très élancée.

Coque : blanche ; pavois en bois verni, caractéristique.
Superstructures : très discrètes : roufs bas, claire-voies... 

     Avel est un voilier construit en 1896 par les chantiers Camper et Nicholson. Abandonné à partir de 1927 sur une vasière du sud de l'Angleterre, le yacht a été reconstruit en 1994.
    Avel appartient actuellement à la famille Gucci, qui possède également la grande goélette Créole. Ce sont plus précisément les sœurs Allegra et Alessandra Gucci qui l'utilisent et le barrent en régate.

samedi 26 mai 2012

THE LADY ANNE (D 10)


Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 1 seule partie ;  une voile à corne, un flèche(un grand ou un petit) ;  grand-voile portant le numéro D10 . 2 focs, une trinquette ; spis de différentes dimensions.


Matériaux :  Charpente en acier ; bordés et pont en bois ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1912, au chantier Fife de Fairlie, en Écosse 

Autres noms  : ?
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue : ?
Dernier port d'attache connu :
Dernière utilisation connue : yacht privé

Signification du nom : The Lady Anne : plusieurs personnalités britanniques ont porté ce nom. La plus connue est sans doute Anne Boleyn, deuxième femme d'Henry VIII, décapitée sur ordre de celui-ci. Mais est-ce elle qui est à l'origine du nom du voilier ? De nombreux yachts à moteur portent ce nom, ou s'appellent Lady Ann.

Longueur hors-tout :  ? m
Longueur de la coque : 22,9 m
Longueur à la flottaison : 15,2 m 
Largeur maximale : 4,15 m
Tirant d'eau maximal : 3 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 39 t.
Surface maxi de voilure : ? m² au près

État : récemment restauré, bien entretenu.
Avant : étrave très élancée, convexe ; bout-dehors. Le dragon de Fife n'est pas dessiné de chaque côté de l'étrave, contrairement à ce que l'on voit sur la plupart des yachts construits par cet architecte naval.
Arrière : voûte très élancée.
Coque : blanche.
Superstructures : très discrètes :  roufs bas, clairevoies...

     The Lady Anne est un voilier construit par les  chantiers de Fairlie, en 1912, selon la jauge 15 m JI . cette jauge est peu représentée de nos jours ; The Lady Anne a cependant trois frères "jumeaux" : Hispania, yacht lancé en 1909 pour le Roi d'Espagne Alphonse XIII ; et également Tuiga  (1909) et  Mariska (1908, le premier de la série).
   Le yacht  a été restauré aux chantiers Fairlie Restorations en1999. II appartient (ou a appartenu ?) au même propriétaire que la grande goélette à trois mâts Adix.
  Depuis, il navigue  au Royaume-Uni et en Méditerranée, où il participe régulièrement aux régates classiques et court à armes égales avec les trois autres 15 m JI de W. Fife qui existent encore. On distinguera The Lady Anne (D 10) de Mariska (D1), de Tuiga (D3), et de Hispania (D5 / Esp 1), de taille et de silhouette comparable, par leur numéro de voile, par l'absence du dragon Fife sur la coque, et par d'autres menus détails.

vendredi 25 mai 2012

TUIGA (D 3)

                        
 Type : Cotre à corne
Gréement : mât en 1 seule partie ; une voile à corne, un flèche(un grand ou un petit) ; grand-voile portant le numéro D3. 2 focs, une trinquette ; spis de différentes dimensions.

Matériaux : Charpente en acier ; bordés (acajou) et pont (teck) en bois ; quille en plomb ; mât en bois.
Date et lieu de lancement : 1909, au chantier Fife de Fairlie, en Écosse
Autres noms : plusieurs noms ; Kismet, entre autres.
Utilisation initiale : yacht italien
Dernière nationalité connue : monégasque
Dernier port d'attache connu : Monaco

Dernière utilisation connue : yacht ; voilier - amiral du Yacht-Club de Monaco (YCM)



Signification du nom : Tuiga est le nom de la girafe, en Swahili (langue répandue en Afrique centrale et orientale : Kenya, Ouganda, etc) ; c'est aussi une coiffure traditionnelle des jeunes filles nobles des îles Samoa.



Longueur hors-tout : 28,7 m
Longueur de la coque : 23,2 m
Longueur à la flottaison : 15,7 m

Largeur maximale : 4,2 m
Tirant d'eau maximal : 2,9 m

Tirant d'air : m

 Déplacement : 39 t.
 Surface maxi de voilure : 370 m² au près


État :  restauré, bien entretenu.

 
Avant : étrave très élancée, convexe ; bout-dehors. Dragon de Fife dessiné de chaque côté de l'étrave. 



 Arrière : voûte très élancée. barre en bois.






Coque : blanche.

 
Superstructures : très discrètes : roufs bas, claire-voies...

   Tuiga a été construit par les chantiers de Fairlie, en 1909, soit un an après Mariska, selon la jauge 15 m JI . cette jauge est peu représentée de nos jours ; Tuiga a cependant trois frères quasiment identiques : Hispania, yacht lancé à la même époque pour le Roi d'Espagne Alphonse XIII ; et également Mariska et The Lady Anne.
     Le voilier a été construit pour un aristocrate italien, ami du Roi d'Espagne, le Duc de Medinaceli ; il avait les mêmes caractéristiques que le yacht royal, et le Duc n'était sans doute pas plus mauvais marin que le Roi. Il n'a pourtant jamais battu Hispania et terminait toujours deuxième quand le yacht royal participait à la régate, allez savoir pourquoi....
      Après avoir maintes fois changé de propriétaire, de pays, de nom et aussi de gréement, le yacht a été abandonné. Retrouvé à Chypre, il a été acquis par la Principauté de Monaco (qui avait possédé autrefois Moonbeam of Fife, le voilier du voyage de noces du Prince Rainier et de la Princesse Grace). Le Prince Albert l'a fait remettre en état par Fairlie Restorations, chantier anglais spécialisé dans la restauration des voiliers construits par William Fife.
       Tuiga est le plus beau voilier du Yacht Club de Monaco, dont le président est SAS le prince Albert II lui-même. Outre le prince, des skippers célèbres ont aimé barrer ce magnifique yacht de régate, comme Paul Cayard ou Dennis Conner. Éric Tabarly aimait également barrer ce bateau, qui est venu à Benodet célébrer les 100 ans de Pen-Duick ; il le considérait comme le plus beau voilier existant, mais aurait peut-être un avis plus nuancé aujourd'hui, car de magnifiques unités ont été restaurées ou construites comme répliques, depuis la disparition du grand navigateur : Hispania (ESP 1), Mariska (D 1) et The Lady Anne (D 10) ne peuvent être  distingués de Tuiga que par leur numéro de voile et par de menus détails. Mariquita (C 1) a exactement la même silhouette, mais est plus grand. Et puis, il y a aussi les deux Moonbeam, les goélettes Eleonora, Elena et Mariette, etc...
    Tuiga navigue surtout en Méditerranée, où il participe régulièrement aux régates classiques, mais vient parfois en Atlantique ; outre sa présence aux 100 de Pen Duick à Benodet, on a pu l'admirer à l'Armada de Rouen en 2008, et il a également participé aux régates de Cowes, dans le Solent.


 


























lundi 20 février 2012

MARIE - CLAUDE


Type : Cotre à corne ou sloup.

Gréement : mât en 1 seule partie (à pible) ; une grand-voile à corne et un flèche ; un foc et une trinquette.
Matériaux : coque en polyester (GPR) ; mât en bois.
Date et lieu de lancement : 1996 près de Falmouth  
Autres noms : aucun ; mais c'est une copie de l'Alouette , cotre pilote construit en 1891 sur la Rance (cale de la Landriais (au Minihic sur Rance, sur la rive gauche de l'estuaire, actuellement en amont du barrage) , d'après des plans de François Lemarchand.
Utilisation initiale : voilier de plaisance ; l'original était un cotre pilote de Saint-Malo et a navigué de 1891 à 1931 ; L'inscription PSM sur la voile signifie pilote de Saint-Malo.
Dernière nationalité connue : pavillon britannique ; immatriculé à Cowes
Dernier port d'attache connu : Saint-Malo.
Dernière utilisation connue : Voilier de promenade et de croisière.


Signification du nom : Marie-Claude :  un prénom féminin.
Longueur hors-tout : 18,2 m
Longueur de la coque : 14,1 m
Longueur à la flottaison : m
Largeur maximale : 4,2 m
Tirant d'eau maximal : 2,7 m
Tirant d'air : 18,3 m
Déplacement : 25 t.
Surface maxi de voilure : 176 m²
État : relativement récent
Avant : étrave verticale ; bout-dehors.
Arrière : à tableau très incliné ; barre à roue.
Coque : noire, liston et lisse de plat-bord en bois verni.
Superstructures : roufs discrets et clairevoie.

      Marie-Claude (PSM 1) est, avec Yseult, une des deux répliques de l'Alouette, bateau-pilote de Saint-Malo de la fin du XIXème siècle et du début du vingtième. Le célèbre port était en effet d'accès difficile à l'époque ; le balisage encore incomplet des chenaux rendait indispensable l'aide d'un pilote. Jusqu'au milieu du XIXème siècle il avait d'ailleurs été préférable d'éviter un balisage trop précis : les dangers étaient alors une protection efficace contre les attaques venues du Nord : les Anglais ont eu, jusqu'à cette époque, un comportement quelque peu inamical envers les Français et notamment les Malouins ; ceux-ci leur rendaient d'ailleurs la pareille et les exploits de Surcouf restent dans les mémoires. A partir de l'Entente Cordiale, tout a changé et il a alors fallu faire d'une farouche cité corsaire un port accueillant pour les bateaux de commerce. Ce qui nécessite, bien sûr, l'existence de bateaux pilotes, en plus d'un balisage efficace.
      Les deux voiliers appartiennent à une association franco-britannique (Solidor team sailing + Qualified by experience sailing, de Dartmouth) et portent le pavillon de l'Union Jack ; leurs skippers professionnels peuvent embarquer 10 passagers en promenade de la journée et 6 en croisière. Ils peuvent aussi fonctionner comme voiliers-écoles.

YSEULT

Type : Cotre à corne ou sloup.


Gréement : mât en 1 seule partie (à pible) ; une grand-voile à corne et un flèche ; un foc et une trinquette.


Matériaux : coque en polyester (GPR) ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :   1996 près de Falmouth.
Autres noms : aucun ; mais c'est  une copie de l'Alouette cotre pilote construit en 1891 sur la Rance, d'après des plans de François Lemarchand.
Utilisation initiale : voilier de plaisance ; l'original était un cotre pilote de Saint-Malo et a navigué de 1891 à 1931 ; L'inscription PSM sur la voile signifie pilote de Saint-Malo.
Dernière nationalité connue : pavillon britannique.
Dernier port d'attache connu : Saint-Malo.
Dernière utilisation connue : Voilier de promenade et de croisière.
 

 Signification du nom : Yseult : C'est un prénom féminin se référant à un personnage de la littérature du Moyen-Age. Les poèmes et récits contant les amours contrariés d'Yseult et de Tristan trouvent leur origine dans d'anciennes légendes celtes et notamment bretonnes. Yseult s'écrit aussi Yseut ou Isolde.
Longueur hors-tout : 18,2 m
Longueur de la coque : 14 m
Longueur à la flottaison : m
Largeur maximale : 4,2 m
Tirant d'eau maximal : 2,7 m
Tirant d'air : 18,3  m
Déplacement : 25 t.
Surface maxi de voilure : 180 m²

État :récent, bien entretenu.

Avant : étrave  verticale ; bout-dehors.

Arrière : à tableau très incliné ; barre à roue.
Coque : noire, liston et lisse de plat-bord en bois verni.
Superstructures : roufs discrets et clairevoie.

      Yseult (PSM 2) est, avec Marie-Claude (PSM 1),  une des deux répliques de l'Alouette, bateau-pilote de Saint-Malo de  la fin du XIXème siècle et du début du vingtième. Le célèbre port était en effet d'accès difficile à l'époque ; le balisage encore incomplet des chenaux rendait indispensable l'aide d'un pilote. Jusqu'au milieu du XIXème siècle il avait d'ailleurs été préférable d'éviter un balisage trop précis : les dangers  étaient alors une protection efficace contre les attaques venues du Nord : les Anglais ont eu, jusqu'à cette époque, un comportement quelque peu inamical envers les Français et notamment les Malouins ; ceux-ci leur rendaient d'ailleurs la pareille et les exploits de Surcouf restent dans les mémoires. A partir de l'Entente Cordiale, tout a changé et il a alors fallu faire d'une farouche cité corsaire un port accueillant pour les bateaux de commerce.
       Les deux voiliers appartiennent à une association franco-britannique (Solidor team sailing + Qualified by experience sailing, de Dartmouth) et portent le pavillon de l'Union Jack ; leurs skippers professionnels peuvent embarquer 10 passagers en promenade de la journée et 6 en croisière. Ils peuvent aussi fonctionner comme voiliers-écoles.