vendredi 6 juillet 2018

KROG E BARZ (VA 79879)

Type : Sloup ou cotre à corne 
 
 
Semaine du Golfe 2023

Semaine du Golfe 2019, devant Port-Navalo

Semaine du Golfe 2017

 
Semaine du Golfe 2003



Temps-fête Douarnenez 
 
Gréement : mât en 1 seule  partie (à  pible) ;  une grand- voile à corne, un flèche ; un foc, une trinquette.


Matériaux : coque et  pont en bois  ; mât en bois.
Date et lieu de lancement :  1991, à Loguivy de la Mer, près de Paimpol, dans les Côtes d'Armor.
Autres noms  : aucun 
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un bateau de pêche de 1910 (langoustier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Port-Navalo (Morbihan)
Dernière utilisation connue : Voilier de croisière et de promenade.

 Signification du nom : Krog e Barz : c'est une locution bretonne, qui se traduit par "croche dedans". Une action qui doit être efficace quand on veut remonter les filières de casiers.
  
Longueur hors-tout :  22,5 m
Longueur de la coque : 14,6 m
Longueur à la flottaison : m 
Largeur maximale : 4,6 m
Tirant d'eau maximal : 2,5 m
Tirant d'air : 18 m
Déplacement : 25 t.
Surface maxi de voilure : 220  m² 

État : récent, entretenu régulièrement
Avant : étrave presque verticale ; bout-dehors.

 
 
Arrière : voûte élancée, dite "en cul de poule".
Coque : blanche ; pavois vert foncé ; naguère, elle était blanche avec un liston arc-en-ciel.

Superstructures : très discrètes : clairevoie, descentes..
     Krog e Barz est une réplique de caseyeur (de 1910) de Loguivy de la mer. Il  a été construit entre 1988 et 1992 par Xavier Buhot-Launay, sur un terre-plein du port de Loguivy  ; ce petit port, sur la rive droite de l'embouchure du Trieux, en face de Bréhat,  a été rendu célèbre par une belle chanson de François Budet, qui nous conte les vieux bateaux à voiles et les vieux marins.  Il y a eu jusqu'à plus de 100 bateaux, dont une quarantaine de  bocqs langoustiers dans ce petit port qui, aujourd'hui, n'est utilisé que par quelques bateaux (surtout des caseyeurs, comme autrefois).
      Le bateau qui a servi de modèle pêchait surtout la langouste, en Manche, dans les parages des îles Scilly et également autour des îles bretonnes, d'Ouessant à Belle-Île, voire jusqu'au Portugal. Cette activité a surtout existé jusqu'à la deuxième guerre mondiales. Plus tard, les grands langoustiers sont allés chercher les langoustes plus loin, sur les côtes du Portugal, du Maroc et de Mauritanie. Ils avaient Camaret comme principal port d'attache. Une réplique de langoustier à voiles a été construite il y aune vingtaine d'années : c'est la très connue Belle Étoile .
      Krog e Barz a déjà traversé l'Atlantique. Toujours immatriculé à Paimpol, le cotre est aujourd'hui basé à Port-Navalo, à l'entrée du golfe du Morbihan. Xavier Buhot-Launay l'a vendu en 2008 à Jérôme et Marc Suillerot, qui ont continué la même activité avec enthousiasme ; ils proposaient des sorties à la journée (18 passagers, en plus du patron et d'un marin) dans le golfe du Morbihan, en baie de Quiberon et vers les îles (Houat, Hoedic, éventuellement Belle-Île). Le cotre participe à des rassemblements de voiliers traditionnels. Comme à chaque édition, il était évidemment à la semaine du golfe du Morbihan 2011, sur son "terrain de jeu" habituel. Nous avons eu la chance d'y embarquer, pour une super balade à l'île d'Houat : déjà rapide par petit temps, il devient très performant et sportif dans la brise, laissant derrière  la plupart des voiliers traditionnels de sa catégorie ; l'ambiance à bord est également des plus sympas : un voilier à recommander ! il était présent aux semaines du Golfe 2013, 2015 et 2015, à Douarnenez pour temps-fête 2014 et aux fêtes maritimes finistériennes de 2016. A l'automne 2017, un jeune marin s'est vu confier le commandement du bateau : Alan Saulnier. Il l'a acheté, l'a restauré en 2018 et le fait naviguer, avec son second Alan Yaouank, dans le Golfe du Morbihan et le Mor Bras (entre la côte, Hoedic, Houat et Belle-Ile) pendant la belle saison. Il participe toujours aux principaux rassemblemnts nautiques.
 

lundi 18 juin 2018

ALCYON HM 01)

Type : Cotre à corne (anciennement houari)
 
Alcyon en régate (configuration houari, en 2014 




Alcyon avec son 1er gréement houari 

Alcyon avec son nouveau gréement à corne

Gréement : 1 mât en 1 seule  partie ; une grand-voile à corne presque verticale (houari), ci-dessous ; un foc à enrouleur ; plus récemment mât plus haut et vertical ; vergue moins apiquée, permettant de gréer un flèche. (ci-dessus)
Alcyon avec son premier gréement, houari ; GV ferlée


Matériaux : coque et  pont en bois (coque en red cedar) , espars en bois (épicéa du Jura) 
Date et lieu de lancement : 2013 à Marseille, par le chantier Scotto  ; dessiné par Gilles Vaton d'après des photos du bateau original, construit en 1871 au chantier marseillais Audibert.

Autres noms  : aucun
Utilisation initiale : yacht
Dernière nationalité connue : française
Port d'attache : Marseille.
Utilisation : Voilier de promenade et de régate privé.
 
Signification du nom : Alcyon est le nom donné par les Grecs anciens à un oiseau légendaire, porteur de paix, qui construisait son nid sur la mer, mais uniquement sur une mer calme. On l'assimile à différents oiseaux, dont aucun ne construit en fait son nid sur l'eau (sauf, parfois, le cygne ; ce dernier le représente d'ailleurs en héraldique). Les autres sont le martin-pêcheur, la mouette, l'hirondelle de mer, le pétrel, etc... 
   Plusieurs navires de guerre ont porté ce nom, et actuellement un remorqueur de haute mer s'appelle ainsi. 

Longueur hors-tout :  13,2 m (auparavant 21,5 m)
Longueur de la coque : 9,4 m
Longueur à la flottaison : 8 m 
Largeur maximale :  3,6 m
Tirant d'eau maximal : 1,8 m
Tirant d'air :  10,6 m (gréement à corne)
Déplacement : 4,5 t.
Surface maxi de voilure : 110 m² (auparavant 150 m²)

État : neuf
Avant : étrave verticale ; autrefois très long bout-dehors, pivotant pour être redressé lors des  manœuvres portuaires. actuellement nettement plus court.
Arrière : voûte très élancée, arrondie ; pas de bout-dehors, mais le gui dépasse très largement l'arrière ; barre franche.
Le pont, large et dégagé, d'Alcyon

Coque : blanche, liston verni

Superstructures :  long rouf bas, vernis avec 2 hublots sur chaque bord.

   Alcyon a été construit à Marseille et baptisé le 17 avril 2013 ; il s'inspire largement d'un yacht de régate, également construit à Marseille en 1871, qui gagnait toutes les régates auxquelles il participait. A l'époque, les courses de houaris marseillais étaient annulées si le vent dépassait 12 nœuds, et pourtant les chavirages n'étaient pas rares ; les équipages embarquaient des sacs de sable qu'il fallait "matosser" (changer de côté, lors des virements de bord) comme sur les sandbaggers américains : voir Ten Years After). Mais Alcyon dispose de plusieurs améliorations, comme le cockpit autovideur ; la grand-voile possède 2 ris et le foc peut être remplacé par un autre, plus petit et amuré sur un bout-dehors plus court (gare aux vagues, avec celui de 7 mètres). des voiles plus "discrètes" sont prévues pour le convoyage dans la brise. Le mât est relativement court, mais la corne houari le rallonge considérablement (la forme générale de la voilure rappelle une voilure bermudienne, avec la grand-voile triangulaire).
La silhouette caractéristique d'Alcyon
     La voilure avait des proportions inhabituelles, plus longue que haute à l'inverse de ce qu'on voit généralement (aussi bien sur les voiliers à corne que sur les voiliers bermudiens). Le gréement houari a maintenant été remplacé par un gréement à corne plus classique, permettant de porter un flèche. Les voiles ont été créées par le maître-voilier italien Bepe Zaoli, propriétaire du yacht Bona Fide.
  Les yachts houaris de l'époque on totalement disparu et il ne restait même pas de plans lorsque la décision de construire une réplique d'Alcyon  a été décidée ; mais des photos et des peintures d'époque  ont permis de réaliser une réplique fidèle  (les peintres, notamment les impressionnistes, étaient souvent amateurs de voiliers et parfois des constructeurs, comme Gustave Caillebotte.)
   Alcyon a participé pour la première fois en 2014  aux régates en Méditerranée (Monaco, Cannes, St Tropez, et bien sûr, Marseille). En 2018, la grand-voile porte le numéro HM 01.

 Le Chasse-Marée a consacré un article à Alcyon dans son numéro 261 d'août 2014. Vous y trouverez davantage de renseignements sur cet étonnant voilier et sur ces ancêtres de la 2 ème moitié du XIXème siècle.

samedi 16 juin 2018

MARGA (F3)

Type : Cotre à corne.



Gréement : 1 mât  en une seule partie; grand- voile à corne ; un foc, une trinquette. numéro de voile : F3.
Matériaux : coque  et  pont en bois (acajou)  ; mât en bois.
Date et lieu de lancement : 1910, en Suède, au chantier Hästholm, près de Stockholm, sur des plans de C. O Lijgren.
Autres noms  : 
Utilisation initiale : voilier de course et de croisière.
Dernière nationalité connue : Italienne ?
Port d'attache: ?
Utilisation actuelle : voilier de croisière et de course-croisière

Signification du nom : Marga : un diminutif de prénom (Margarita?)
 :
Longueur hors-tout : 17,15 m
Longueur de la coque : 15,5 m
Longueur à la flottaison :  10 m 
Largeur maximale : 2,8 m
Tirant d'eau maximal : 1,9 m
Tirant d'air :  m
Déplacement : 8 t
Surface maxi de voilure : 125 m² 
État : restauré très récemment, bien entretenu
Avant : étrave  très élancée, bout-dehors.
 
Arrière : voûte très élancée.tableau verni ; barre franche

Coque : blanche

Superstructures : rouf bas en avant du cockpit.

    Marga est un yacht construit selon la jauge 10 m R et a participé aux Jeux Olympiques de  1912 à Stockholm. Il a fini 4ème ; les 3 premiers, dans l'ordre, étaient le suédois Kitty, le finlandais Nina et le russe Gallia II. Marga a cependant gagné ou bien figuré dans d'autres courses, notamment à Gotheborg. Par la suite, il a navigué en Finlande, puis à nouveau en Suède, transformé en ketch. Puis encore au Danemark, très modifié avec un grand rouf.     
  Sa restauration, au chantier Tecnomar à Fiumicino en Italie (près de Rome) entre 2010 et 2015, a rendu à ce yacht sa beauté initiale.; il vient donc de rejoindre le circuit des régates de Méditerranée. Notre photo a été prise aux voiles de St Tropez 2015.

mercredi 2 mai 2018

PAUL-ÉMILE


Type : Cotre à corne ou sloup (gazelle des Sables d'Olonne).
Gréement : mât en 1 seule  partie (à pible) ; une grand-voile à corne, blanche ; un flèche blanc ; une trinquette marron ; un foc blanc.


Matériaux : coque et pont en bois (chêne et pin)  ;  mât  en bois.

Date et lieu de lancement :  1997 au chantier de Saint-Guénolé (Finistère), sur des plans de Bernard Lagny.
Autres noms  : aucun.
Utilisation initiale : bateau de plaisance, inspiré d'une gazelle des Sables d'Olonne (sardinier)
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Audierne ;  immatriculé au Guilvinec (Finistère)

Dernière utilisation connue : Voilier de promenade et de petite croisière ; privé.
 
Signification du nom : Paul-Émile : Rien à voir avec le célèbre explorateur polaire P.E Victor :  le bateau a été nommé ainsi en hommage à Paul-Émile Pajot, peintre de marine réputé (1873 -1929), né et mort aux Sables d'Olonne. Ses peintures de bateaux sont une référence pour les restaurations.
 Longueur hors-tout : 11  m
Longueur de la coque : 7,4 m
Longueur à la flottaison : 6,4 m 
Largeur maximale : 2,8 m
Tirant d'eau maximal :  1,65 m
Tirant d'air :  12 m
Déplacement : 5 t.
Surface maxi de voilure : 58 m²

État : bien entretenu.
Avant : étrave  verticale; bout-dehors relevable
Arrière :  pointu, rappelant celui des chaloupes  safran sur aiguillots et fémelots, barre franche. 
 
Coque :  bleu foncé et bleu clair, fine ligne jaune ;  pavois ajouré, bleu ;
 immatriculation GV 4564.

Superstructures : rouf bleu clair, ne dépassant pas le pavois. ; bateau entièrement ponté.
     
 Paul-Émile est une reconstitution de gazelle de La Chaume, quartier des Sables d'Olonne séparé de la ville par le fameux chenal, rendu célèbre par le Vendée Globe.
    A la fin du XXème siècle, il ne restait plus de gazelle dont on pouvait s'inspirer pour construire une réplique : on ne pouvait compter que sur les plans et sur les dessins et peintures, notamment les œuvres de Paul-Émile Pajot. 
      Les gazelles étaient de petits cotres sardiniers utilisés vers 1900 ; la pêche se faisait à partir des annexes et non du cotre. Des bateaux comparables existent en Loire Atlantique (Tykewoop), dans le Morbihan (La Belle-Iloise). A Concarneau existe un sardinier nettement plus grand, Marche Avec. Ces cotres sardiniers ont remplacé les chaloupes, puis ont eux-mêmes été remplacés par des bateaux à moteur.
        Certaines grandes gazelles étaient utilisées pour la pêche au thon.
       De tout petits dériveurs de série, à voile à corne et à foc, sont également appelés gazelles (gazelles des sables et gazelles du Morbihan)
      Paul-Émile a participé à de nombreux rassemblements de voiliers traditionnels en Bretagne. Un article lui a été consacré dans le Chasse-Marée n° 197 de juillet 2007.
        Un nouveau propriétaire l'avait  peint en vert très vif ; il était basé à Groix, jusqu'en 2017 et avait gardé son immatriculation GV.
         Récemment acquis par une association des Sables d'Olonne, qui le rénove et va le repeindre en bleu pour le faire naviguer prochainement. Il sera immatriculé et basé aux Sables.